Professeure tuée à Saint-Jean-de-Luz : l’adolescent « accessible à une responsabilité pénale », selon le procureur

Le procureur de Bayonne, Jérôme Bourrier, s’adresse à la presse au collège Saint-Thomas d’Aquin, où un enseignant est mort après avoir été poignardé par un élève, à Saint-Jean-de-Luz, dans le sud-ouest de la France, le 22 février 2023
GAIZKA IROZ / AFP Le procureur de Bayonne, Jérôme Bourrier, s’adresse à la presse au collège Saint-Thomas d’Aquin, où un enseignant est mort après avoir été poignardé par un élève, à Saint-Jean-de-Luz, dans le sud-ouest de la France, le 22 février 2023

JUSTICE - Un point sur le profil du suspect et l’enquête en cours. Après l’assassinat d’Agnès Lassalle, enseignante du lycée Saint-Thomas-d’Aquin de Saint-Jean-de-Luz poignardée par un élève de sa classe, Jérôme Bourrier, le procureur de la République de Bayonne s’est exprimé ce jeudi 23 février lors d’une conférence de presse.

« Notre parquet ouvrira dès demain une information judiciaire ouverte pour “meurtre avec préméditation” », a annoncé le procureur. Sous réserve de nouvelles expertises qui devront être ordonnées, le suspect « apparaît accessible à une responsabilité pénale », a-t-il déclaré, pointant néanmoins une « possible altération de son discernement ».

Lors de sa garde à vue – qui est toujours en cours –, le suspect a évoqué « une petite voix » qui lui a « suggéré de commettre un assassinat », a précisé Jérôme Bourrier

Cette intervention devant les médias a eu lieu après une minute de silence observée à 15h par les élèves et le personnel de le collège-lycée et par tous les établissements secondaires de France.

Antidépresseurs retrouvés

L’auteur présumé de l’agression, âgé de 16 ans, a été placé en garde à vue mercredi. Ce dernier « n’était pas connu des services de police, ni des services de justice », avait déclaré mercredi Jérôme Bourrier, qui a ouvert une enquête pour « assassinat ». Des antidépresseurs ont été retrouvés chez lui et il a expliqué avoir été « en conflit intérieur avec un être malfaisant ».

Le suspect était arrivé à la rentrée dans ce collège-lycée calme et prisé de Saint-Jean-de-Luz, après avoir réussi son brevet avec mention très bien, a confirmé le rectorat de Bordeaux. L’adolescent était en effet un « très bon élève » de l’avis de ses camarades.

« Un garçon timide »

L’année dernière, il était en troisième dans un collège public de la ville basque, selon une ancienne camarade de classe. Elle le décrit comme « un garçon timide », qui avait « deux ou trois amis mais pas beaucoup plus ». « Parfois arrogant » ou « colérique », il n’aimait « pas trop se faire reprendre par les professeurs en classe ».

D’après une lycéenne prénommée Inès, témoin de la scène, l’auteur présumé « s’est approché » de la professeure « et lui a planté un grand couteau dans la poitrine, sans rien dire ». Selon elle, il « n’y avait jamais eu de problème » entre eux en classe.

Une cellule d’urgence médico-psychologique de 10 personnes, en plus de la médecine scolaire, été mise en place au collège-lycée pour prendre en charge les élèves qui en ressentiraient le besoin.

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