Une professeure meurt poignardée à Saint-Jean-de-Luz, “très grande émotion en France”
“Une enseignante tuée d’un coup de couteau par l’un de ses élèves en France”, titre ce 22 février la BBC, après l’attaque survenue dans un collège-lycée de Saint-Jean-de-Luz mercredi 22 février. Vers 10 heures, selon le procureur de Bayonne, un élève de 16 ans a fait irruption dans le cours de l’enseignante et l’a poignardée.
Blessée au thorax, la professeure d’espagnol de 52 ans n’a pas survécu à l’attaque. L’auteur des faits a été interpellé et placé en garde à vue. Le motif n’est pas connu. À ce stade, l’enquête s’oriente vers la prise en compte d’éventuels troubles psychiatriques.
“La tragédie”, rapporte le Corriere della Sera en Italie, est survenue dans le Pays basque français. “L’école est le lycée catholique privé Saint-Thomas-d’Aquin, un établissement prestigieux, connu pour sa tranquillité, dans une ville à la grande qualité de vie.” “Tout s’est passé très vite”, raconte Il Giornale. Mais la victime se trouvait en arrêt cardiorespiratoire à l’arrivée des secours, qui n’ont pas pu la ranimer. Les faits, écrit El Periódico de Catalunya, “ont dans un premier temps provoqué une vague de panique parmi les autres élèves du lycée”, qui ont été confinés dans leurs classes avant de quitter l’établissement à la mi-journée.
“Un drame rarissime”
S’emparant également de l’information, The Times, à Londres, rapporte qu’après l’attaque l’élève s’est rendu dans la salle de classe voisine, où un enseignant a pu le convaincre de poser son couteau. Lors de son interpellation, l’adolescent a déclaré être “possédé” et avoir “entendu des voix”, écrit le quotidien britannique :
“L’incident a suscité une très grande émotion en France, faisant les gros titres des journaux et incitant Pap Ndiaye, le ministre de l’Éducation, à annoncer une visite immédiate dans l’école.”
Après ce “drame rarissime dans le pays”, note le Temps en Suisse, le gouvernement a immédiatement apporté son “soutien” à la “communauté enseignante”. “C’est la première fois qu’un enseignant est tué dans le cadre de sa fonction en France depuis l’assassinat du professeur d’histoire Samuel Paty par un jeune réfugié russe d’origine tchétchène, islamiste radicalisé, le 16 octobre 2020, en région parisienne”, rappelle le journal. Le pays avait déjà été “traumatisé”, rappelle El Periódico.
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