Alors qu’une enseignante a été mortellement poignardée par un élève, les chiffres témoignent d’une école en proie à la violence, physique ou verbale, selon l’Ifop.

L'école, terrain de violence ? Alors qu'une professeure d'espagnol a été mortellement blessée à l'arme blanche ce mercredi 22 février dans le lycée privé Saint-Thomas-d'Aquin de Saint-Jean-de-Luz laissant le pays en état de sidération, un grand nombre d'enseignants français sont, sous les radars médiatiques, ciblés chaque année par les atteintes à la personne.

Un professeur sur deux (50 %) a ainsi déjà été victime d'agression physique ou verbale au cours de sa carrière de la part d'élèves ou de leurs parents – dont 17 % au cours de l'année scolaire écoulée –, révèle un rapport de l'Ifop pour la Fondation Jean-Jaurès (2021).

Près de la moitié d'entre eux (45 %) ont ainsi fait l'objet d'insultes ou de propos calomnieux lors de face-à-face, 28 % de menaces d'agression et 21 % d'agression physique légère (soit sans interruption temporaire de travail). 7 % de ces professeurs ont, quant à eux, été arrêtés en raison d'une agression physique « lourde ».

6 % d'incidents avec armes blanches

Si le nombre d'incidents graves survenus au cours de l'année passée se révèle stable par rapport à l'année 2018-2019 (soit avant l'épidémie), les chefs d'établissement de collèges et de lycées n'en déclaraient pas moins 10,2 incidents graves pour 1 000 élèves l'année passée, précise une autre note émanant de la Depp (service statistique de l'Éducation nationale), parue en novembre dernier.

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