Enseignant décapité : « La peur n'est pas notre religion », affirme Blanquer

Le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer.
Le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer.

« C'est évidemment profondément choquant. » Au lendemain de l'assassinat d'un professeur d'histoire à Conflans-Sainte-Honorine, dans les Yvelines, le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer était invité dans le journal de 20 heures de France 2, samedi 17 octobre. « C'est l'émotion qui nous étreint tous », a déclaré le ministre. Cette émotion « ne doit pas être synonyme de peur. [?] On doit penser à lui, à sa famille ».

Jean-Michel Blanquer a souligné que le rectorat académie de Versailles a accompagné Samuel Paty, à partir du moment où il a eu des problèmes. L'enseignant a porté plainte pour diffamation. « Il n'y avait pas de menaces de mort contre lui à ce moment-là. [?] Personne ne pouvait imaginer qu'il allait être assassiné », souligne-t-il. « Il a réagi comme il le fallait. » Selon le ministre, Samuel Paty « considérait, dans les derniers jours, qu'il fallait revenir au calme ».

« La peur n'est pas notre religion »

Répondant à une question sur le risque d'autocensure que peuvent rencontrer les professeurs, Jean-Michel Blanquer affirme qu'il faut « défendre la liberté, toujours ». Il reconnaît que ce risque d'autocensure existe, mais « la peur n'est pas notre religion ». « J'appelle à l'unité du monde adulte. Nous devons montrer notre unité, défendre sans peur et sans reproche la liberté. » « L'éducation est notre première défense, nous devons transmettre nos valeurs à nos enfants », a-t-il aussi déclaré.

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