Le prof en liberté – La bière peut-elle être l’expression d’un territoire ?
En ces chroniques, nous avons déjà discuté de la notion de terroir. Depuis les moines industrieux de la Bourgogne, en passant par les appellations modernes, jusqu'au classement des climats à l'Unesco, tout est terroir. Le marketing vineux est passé par là, car, avouons-le, si c'est terroir, c'est mythique et, si c'est mythique, ça se vendra mieux.
Que regroupe exactement ce terme ? Souvent, on l'associe à la parcelle, mais en vérité il contient deux sortes d'éléments. Le premier est logique, ce sont les choses non transférables, classiquement associées au lieu. Le second l'est moins : il s'agit des choses transférables, comme les techniques de taille, de culture, de vinification. À forcer le pied dans la chaussure, on a déformé le godillot. La notion étendue permet de démontrer facilement que tout est terroir et inversement (et, si c'est terroir, c'est mythique…).
Une fois n'est pas coutume, citons soi-même :
« En vérité, depuis quelques années, le tournant de siècle pour clarifier le terme de terroir a réalisé une préemption sur les autres variables qui conditionnent le vin. Il inclut tant les caractéristiques naturelles et non transférables – la parcelle, le sol, le sous-sol et la climatologie locale – que les facteurs humains, soit le choix du matériel végétal, les techniques de taille, de conduite de vigne et de vinification. »
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