Les produits sucrés une nouvelle fois taxés ? Voici les pistes envisagées pour lutter contre l’épidémie de malbouffe
Pour lutter contre la précarité alimentaire et enrayer l’épidémie de malbouffe, l’Institut Montaigne a préconisé de taxer davantage les produits sucrés afin de financer l’achat de fruits et légumes des plus modestes.
Si vous avez envie d’une petite sucrerie, il faudra peut-être bientôt débourser un peu plus. Dans un rapport de l'Institut Montaigne, publié ce mercredi à l'occasion de la Journée mondiale de l'alimentation, les patrons respectifs de Coopérative U, BEL (Babybel) et Sodexo ont soumis plusieurs recommandations pour lutter contre la précarité alimentaire et enrayer l’épidémie de malbouffe. Car depuis plusieurs années, voire plusieurs décennies, les consommateurs se tournent de plus en plus vers des aliments transformés, riches en sucre, sel et graisses saturées à l’origine de pathologies lourdes.
Une situation qui a de quoi susciter l’inquiétude. "Le pays est touché par une alarmante épidémie de malbouffe, qui frappe principalement les jeunes”, ont-ils déploré, faisant état de sombres chiffres. “En 2020, près d'un Français sur deux était en surpoids, un sur cinq était obèse. En trente ans, le taux d'obésité a doublé chez les adultes. Les enfants sont particulièrement touchés par cette épidémie, avec 20% des 6 à 17 ans en surpoids en 2020".
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Une taxe sur les produits hypersucrés
Parmi les recommandations suggérées, les trois PDG appellent notamment à faire grimper le taux de TVA sur les produits les plus sucrés à 20% contre 5,5% ou 10% aujourd'hui. Ils estiment également bon d’instaurer une taxe sur les produits hypersucrés (bonbons, pâtes à tartiner, etc.) au profit du financement d’un chèque alimentaire à destination des Français en "très grande précarité", soit près de quatre millions de personnes. Un chèque de 30 euros par mois qui leur faciliterait l’achat de fruits et légumes.
"La généralisation d’une alimentation trop riche, transformée, et de qualité nutritionnelle inférieure, engendre une crise de santé publique", s’est alarmée de son côté Marie-Pierre de Bailliencourt, directrice générale de l’Institut Montaigne lors d’une conférence de presse.
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Pour rappel, comme le rappelle le site “Manger bouger”, il n'existe pas de recette ni de régime alimentaire miracle pour bien manger. Avant tout, cela revient à adopter une alimentation variée et équilibrée. En résumé : on peut manger de tout, mais en quantités adaptées, en privilégiant les aliments bénéfiques à notre santé (fruits, légumes, légumes secs, féculents (de préférence complets ou semi-complets), poissons…) et en limitant la consommation d’aliments gras, sucrés, salés, ultra-transformés et de boissons sucrées.