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Producteur violemment frappé par des policiers: son avocate accuse Darmanin de "minimiser les faits"

Me Hafida El Ali, avocate de Michel Zecler. - BFMTV
Me Hafida El Ali, avocate de Michel Zecler. - BFMTV

"Lorsqu'il y a des gens qui déconnent, ils doivent quitter l'uniforme." La réaction de Gérald Darmanin au passage à tabac de Michel Zecler par des policiers suscite l'ire de l'avocate de la victime. Invitée sur le plateau de BFMTV ce vendredi matin, Me Hafida El Ali, se dit "surprise" par les mots choisis par le ministre de l'Intérieur.

"C'est un terme souvent employé par des gamins qui jouent dans un lycée, c'est assez trivial, je trouve ça scandaleux. S'il trouve que les policiers ont 'déconné', alors j'utilise des mots de la même manière et ses propos sont dégueulasses. Darmanin minimise complètement la gravité des faits commis", s'indigne-t-elle.

"Des délinquants qui ont commis des faits graves"

Quatre policiers ont été suspendus de leurs fonctions jeudi après la publication, par Loopsider, de vidéos sur lesquelles les fonctionnaires s'en prennent violemment à un producteur de musique dans son local du XVIIe arrondissement de Paris.

"Ces policiers n'ont pas déconné, ce sont des délinquants qui ont commis des choses graves: ils ont frappé mon client à de nombreuses reprises pendant près de sept minutes", a réagi Me Hafida El Ali. "Et ensuite ils ont menti de manière éhontée", développe l'avocate, rappelant que son client est "couvert d'hématomes, il a une déchirure au bras et des agrafes sur le crâne".

Gérald Darmanin a annoncé jeudi soir qu'il demanderait "la révocation" des policiers mis en cause, estimant qu'ils "avaient sali l'uniforme de la République". Le parquet de Paris a ouvert en outre une enquête contre les fonctionnaires pour "violences par personnes dépositaires de l'autorité publique" et "faux en écriture publique".

Article original publié sur BFMTV.com