Producteur tabassé par des policiers : " Il faut vraiment montrer qu'on est mécontents", explique une manifestante parisienne
Une colonne de fumée noire sur la place de la Bastille, entre les manifestants d'un côté, et les cordons de CRS de l'autre. Didier regarde un kiosque en train de brûler, incendié par des manifestants. L'enseignant quadragénaire souligne l'absurdité du geste : "C'est une manifestation pour la liberté de la presse n'est-ce pas, et c'est un kiosque qui brûle". Didier tient dans la main une pancarte avec marqué : "Darmanin - La Honte". "On est content que ça flambe un peu parce que malheureusement s'il n'y a pas de petites flambées comme ça, il n'y aura rien du tout."
Comme chez Didier, c'est la colère qu'on ressent chez beaucoup de manifestants. Beaucoup sont descendus dans la rue pour la première fois depuis longtemps. Bernard et sa compagne, Maryse ont 76 ans. Ils ont été choqués par la vidéo de l'agression du producteur de musique Michel Zecler, par des policiers. "La plupart des gens manifestent ici pas contre l'article 24 mais contre ce qui s'est passé, affirme Bernard, indigné. C'est ça l'évènement. Un pays comme le nôtre, on nous regarde, aux quatre coins du monde !"
"Je crois que beaucoup de choses (...)
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