Le producteur Michel Zecler demande à ce qu'"aucune violence" ne soit commise en son nom

Le producteur de musique parisien, roué de coups par des policiers le week-end dernier, s'est de nouveau exprimé dans un post Instagram publié ce samedi.

Il souhaite apporter une réponse "froide mais résolue". Deux jours après la révélation des images de son agression par le média Loopsider, Michel Zecler s'est de nouveau exprimé par le biais d'un post Instagram ce samedi.

Ce producteur de musique noir, passé à tabac par des policiers le week-end dernier dans son studio d'enregistrement, demande notamment à ce "qu'aucune violence ni aucun amalgame ne soit fait" en son nom. Une déclaration qui intervient alors que de nombreuses manifestations étaient organisées partout en France contre l'article 24 de la loi "sécurité globale", occasion pour bon nombre de participants de dénoncer les violences policières.

Michel Zecler a tenu également à remercier le soutien qu'il a reçu des "proches, collègues, voisins, artistes, célébrités ou simples anonymes". Il a pousuivi son propos:

"Je sens bien que mon cas est peut-être la goutte de trop pour beaucoup d’entre vous", a-t-il écrit. "Je réclame qu’aucune violence ni aucun amalgame ne soit fait en mon nom. Les faits sont graves. Ma réponse sera froide mais résolue. Les entailles les plus profondes ne sont pas forcément celles qui se voient. Elles mettront du temps à se refermer."

Le producteur a conclu son message en demandant à ce que soit respecté "l'intimité" de ses proches et de sa famille, tout en promettant que "la justice passera".

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Les images de ces violences ont fait réagir de nombreuses personnalités publiques, dont des sportifs, des politiques mais aussi des chanteurs et rappeurs comme Aya Nakamura, qui s’est félicitée de la présence des caméras, souhaitant "courage à Michel".

Emmanuel Macron a réagi sur son compte Facebook vendredi soir, en indiquant que ces images "inacceptables" font honte au pays, qui ne doit jamais se résoudre "à la violence ou la brutalité".

Le président de la république a également demandé au gouvernement de faire rapidement des propositions pour "réaffirmer le lien de confiance qui doit naturellement exister entre les Français et ceux qui les protègent et pour lutter plus efficacement contre toutes les discriminations".

Quatre policiers ont été placés en garde à vue vendredi après-midi dans les locaux de l'Inspection générale de la police nationale et suspendus de leurs fonctions. Ils sont entendus pour "violences volontaires, en réunion, avec arme et à caractère raciste" et "faux en écriture publique", selon le parquet de Paris. Leurs gardes à vue ont été prolongées ce samedi après-midi.

Article original publié sur BFMTV.com

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