Procès Tiberi : le cerveau et l'hymne à l'amour

Jean et Xavière Tiberi

Ils sont sagement assis, l'un à côté de l'autre. Le premier secoue la tête à intervalles réguliers, tandis que la seconde reste parfaitement impassible. Après les batailles de procédure, le morceau de bravoure de Xavière Tiberi, les dénégations de son mari Jean, l'heure est mardi 20 novembre aux réquisitions, au procès des faux électeurs du 5e arrondissement. Et pour une fois, l'ancien maire de Paris est plus démonstratif que son exubérante épouse, aux côtés de laquelle il est rejugé en appel pour fraude électorale aux municipales de 1995 et aux législatives de 1997.

D'emblée, le ministère public pointe "l'ancienneté des faits" (qu'il attribue aux "mesures dilatoires" du couple pour retarder la procédure), leur "étendue" (les fraudes "n'étaient pas des petits arrangements entre amis, mais une opération massive") et leur "gravité" : "Le délit porte sur une question au coeur de la démocratie : les élections", souligne-t-il. Les manœuvres frauduleuses ont été accompagnées d'"abus d'autorité, d'intimidations et de menaces", assène l'avocat général, avant de détailler le rôle de chacun des époux.

"Lâcheté" et "aplomb"

Bernard De Gouttes note le "foisonnement de déclarations convergentes sur la participation active" de Xavière Tiberi à la mairie en général, et dans l'organisation de la fraude en particulier. Il rappelle ses" imprécations" et son "aplomb déconcertant" à la barre. "Xavière Tiberi a beaucoup parlé de lâcheté", à propos des témoins accusant le couple, selon elle à tort, poursuit l'avocat général. "Mais où se trouve la (...)

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