Procès du Carlton : «On ne peut pas nettoyer tout ce qui a été sali»

Croquis d'audience représentant Fabrice Paszkowski, Dominique Strauss-Kahn et David Roquet, au procès du Carlton, à Lille.

Jade, l'une des anciennes prostituées partie civile au procès, a livré son ressenti de ces journées d'audience éprouvantes, peu après que le parquet a requis la relaxe pour DSK.

Elles avaient décidé de recevoir ensemble quelques journalistes : Jade et M., les deux principales parties civiles du procès du Carlton, celles sur les épaules desquelles ont reposé tant de choses. Puis M. a eu un «empêchement»«ce n’est pas facile de devoir tout gérer en même temps, les proches, les enfants, l’audience» dit l’un de leurs avocats. Et Jade s’est retrouvée ce mardi soir seule face à une dizaine de têtes inconnues, plusieurs micros, deux caméras.

Ce sont les locaux du Mouvement du Nid, l’association qui les accompagne, qui accueillent cette rencontre. Une grande table tout en longueur, un coin salon, des canapés. Jade est là «pour parler une dernière fois, comme vous me l’avez demandé, et puis ensuite j’aimerais que vous me laissiez tranquille, voler de mes propres ailes, retourner à ma petite vie». Ce soir, après l’entretien, elle rentre chez elle, en Belgique. Elle ne reviendra plus à l’audience, elle reprend son travail demain, «un CDI».

Jade a 41 ans, un sourire et un rire communicatifs, des larmes parfois, une pointe d’accent belge à la fin des phrases, et l’on ne décrira rien de plus, à sa demande, pour que personne ne puisse la reconnaître dans sa vie loin du tribunal, sa «vraie vie», où elle ne s’appelle plus Jade depuis trois ans. Jade, c’était son nom pour la prostitution, son «nom de rue» comme disent certaines, même si elle exerçait dans un autre décor, celui des bordels belges du proxénète Dominique Alderweireld, alias «Dodo la Saumure».

Au procès, elle a décrit le lieu, le «Club Madame», à Renaix, en rase campagne belge. Ouvert 7 jours sur 7, 24 heures sur 24. Les «filles» se «reposent» entre les passes dans une cuisine. «On vivait à 12-13 dans cette pièce qui nous tenait lieu de chambre, a-t-elle raconté. J’ai préféré m’installer à la cave. Je dormais dans (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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