Proche-Orient : Macron et le roi de Jordanie appellent à éviter "à tout prix" une escalade militaire
Face à la montée des tensions entre Israël, l'Iran et son allié libanais le Hezbollah, Emmanuel Macron et le roi de Jordanie Abdallah II ont "appelé toutes les parties à sortir de la logique de représailles".
Le président français Emmanuel Macron et le roi de Jordanie Abdallah II ont appelé ce dimanche 4 août à éviter "à tout prix" une escalade militaire au Proche-Orient, face à la montée des tensions entre Israël, l'Iran et son allié libanais le Hezbollah, selon le compte-rendu d'une conversation téléphonique publié par l'Élysée.
"Le président de la République et le roi Abdallah II ont exprimé leur plus vive inquiétude quant à la montée des tensions dans la région et souligné la nécessité d'éviter une escalade militaire régionale à tout prix", selon ce communiqué.
"Ils ont appelé toutes les parties à sortir de la logique de représailles, à exercer la plus grande retenue et la plus grande responsabilité afin de garantir la sécurité des populations".
Un accord de cessez-le-feu à Gaza "plus urgent que jamais"
L'Élysée affirme aussi que "face au risque de déstabilisation régionale et à un bilan humain inacceptable, il était plus urgent que jamais qu'un accord de cessez-le-feu soit finalisé". Et ce, afin de "permettre la libération de tous les otages, dont celle de nos deux compatriotes, la fin des souffrances des Gazaouis et l’acheminement massif de l’aide humanitaire".
"Les deux dirigeants ont aussi marqué leur grave préoccupation s'agissant de la situation en Cisjordanie", indique ce compte-rendu.
Réunion du G7
Les ministres des Affaires étrangères du G7 se sont par ailleurs réunis par visioconférence ce dimanche pour évoquer la situation au Moyen-Orient, exprimant leur "forte préoccupation" face au risque d'escalade dans la région, selon le chef de la diplomatie italienne, Antonio Tajani.
"Avec nos partenaires, nous avons exprimé une forte préoccupation face aux récents événements qui menacent d'entraîner une régionalisation de la crise, en commençant par le Liban", a déclaré dans un communiqué Antonio Tajani, dont le pays assure la présidence tournante du G7.
Cette brusque remontée de tensions entre Israël, l'Iran et ses alliés régionaux fait suite à l'élimination revendiquée par Israël du chef militaire du Hezbollah libanais Fouad Chokr et à la mort à Téhéran du chef politique du Hamas Ismaïl Haniyeh dans une frappe attribuée à Israël.
Plusieurs pays, dont la France, les États-Unis et la Grande-Bretagne, ont appelé samedi et dimanche leurs ressortissants à quitter le Liban, de crainte d'une aggravation du conflit entre Israël et le Hezbollah.
Le Hezbollah soutient le Hamas palestinien, basé à Gaza et en guerre avec Israël depuis l'attaque sans précédent qu'il a menée le 7 octobre contre l'Etat hébreu.