Proche-Orient: Emmanuel Macron et les dirigeants émirati et saoudien appellent à "la retenue"
Le président de la République Emmanuel Macron, le président émirati Mohammed ben Zayed al-Nahyane et le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane ont appelé ce lundi 5 août "tous les acteurs" au Proche-Orient "à la responsabilité et à la retenue pour éviter un embrasement régional".
"Je me suis entretenu avec le président Mohammed ben Zayed et le prince héritier Mohammed ben Salmane sur la situation au Proche-Orient. Nous appelons tous les acteurs à la responsabilité et à la retenue pour éviter un embrasement régional. Personne n'a intérêt à une escalade", a écrit sur le réseau social X le chef de l'Etat français, face à la montée des tensions entre Israël, l'Iran et son allié libanais le Hezbollah.
La diplomatie en action
Les manoeuvres diplomatiques se sont intensifiées lundi pour tenter d'éviter une escalade militaire au Moyen-Orient entre l'Iran et ses alliés d'une part et Israël de l'autre, à l'heure où de nombreux pays appellent leurs ressortissants à quitter le Liban.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avait affirmé dimanche que son pays était prêt à faire face "à l'Iran et ses sbires sur tous les fronts". "Quiconque tue nos citoyens ou nuit à notre pays (...) paiera un prix très élevé", a-t-il averti.
Lundi, l'armée israélienne a annoncé l'arrivée en Israël du chef du Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient, le général Erik Kurilla, pour évaluer la situation en matière de sécurité.
Un émissaire russe, l'ex-ministre de la Défense Sergueï Choïgou, est lui arrivé à Téhéran.
L'Iran, le mouvement islamiste palestinien Hamas et le Hezbollah libanais ont accusé Israël de l'assassinat du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, le 31 juillet à Téhéran. La veille, une frappe israélienne avait tué le chef militaire du Hezbollah, Fouad Chokr, près de Beyrouth.
Israël n'a pas commenté la mort d'Ismaïl Haniyeh, mais avait promis de détruire le Hamas, qu'il considère comme une organisation terroriste de même que les Etats-Unis et l'Union européenne, après l'attaque sans précédent menée par ce mouvement le 7 octobre sur son sol, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza.
Après le début de la guerre, le Hezbollah et les rebelles yéménites houthis, qui forment avec le Hamas et des groupes armés irakiens ce que l'Iran appelle "l'axe de la résistance", ont ouvert des fronts face à Israël.
La tension est encore montée après les deux assassinats de la semaine dernière. Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a affirmé qu'Israël avait franchi des "lignes rouges". Le guide suprême d'Iran, Ali Khamenei, a agité la menace d'un "châtiment sévère".