"La prochaine étape sera la destruction complète de l'Ukraine": le président biélorusse appelle Kiev à arrêter la guerre

Le président russe Vladimir Poutine accueilli par son homologue biélorusse Alexandre Loukachenko lors d'un sommet à Minsk, le 10 octobre 2014. - MAXIM MALINOVSKY / AFP
Le président russe Vladimir Poutine accueilli par son homologue biélorusse Alexandre Loukachenko lors d'un sommet à Minsk, le 10 octobre 2014. - MAXIM MALINOVSKY / AFP

Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a lancé un message à Kiev jeudi, en marge du sommet de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), une alliance militaire menée par la Russie, composée d'États voisins. Il a appelé l'Ukraine à négocier pour mettre fin au conflit, au risque de subir une "destruction complète".

"Ce sera dur, ce sera complexe, mais s'ils veulent rétablir la paix cela doit s'arrêter, sinon la prochaine étape ce sera la destruction complète de l'Ukraine", a lancé l'allié du Kremlin.

Pour lui, "tout est entre les mains de l'Ukraine, non pas parce que je veux mettre la pression à Volodymyr Zelensky, mais parce que tout est véritablement entre leurs mains maintenant, s'ils veulent éviter la mort d'un grand nombre de personnes", a-t-il également déclaré.

"Leurs propositions se réduisent aux ultimatums"

Mais "l'Ukraine n'a pas l'intention de se mettre à la table des négociations avec Vladimir Poutine", déclarait en début de semaine Yevhen Perebyinis, vice-ministre des Affaires étrangères ukrainien. Il rappelle que Kiev avait prévenu qu'elle quitterait la table des négociations si Moscou tenait des référendums pour l'appartenance à la Russie dans les régions conquises, ce que le Kremlin a fait.

"Leurs propositions se réduisent aux ultimatums", avait-il lancé à l'intention de la Russie, "elle campe sur ses positions et l'Ukraine est obligée d'accepter ce qu'il s'est passé."

Alexandre Loukachenko, avait évoqué de son côté cette semaine les difficultés rencontrées par Moscou en Ukraine. "Je sens que nous avons tous la même opinion: si la Russie s’écroule – que Dieu l’en empêche - notre place sera sous les décombres", a-t-il dit.

Article original publié sur BFMTV.com