Procès des viols de Mazan : Nabilla ferme sa cagnotte de soutien à la demande de Gisèle Pélicot
JUSTICE - Gisèle Pélicot ne souhaite pas d’aide financière. Après un témoignage poignant au procès des viols de Mazan, où son mari et 50 hommes sont jugés depuis lundi 2 septembre, la victime a remercié par la voix de ses avocats, ce vendredi 6 septembre, « toutes les personnes qui ont envoyé massivement du monde entier des témoignages de soutien ». Toutefois, écrivent Stéphane Babonneau et Antoine Camus, Gisèle Pélicot « demande la fermeture » des cagnottes ouvertes en sa faveur. En ligne de mire, celle de Nabilla Benatia, qui avait déjà recueilli plus de 40 000 euros.
Un message reçu par la star de la téléréalité. Sur X, cette dernière annonce avoir échangé avec les avocats de Gisèle Pélicot et décidé de fermer la cagnotte, qui n’est donc plus accessible. « Nous respectons sa décision et fermons cette dernière instantanément. Chaque donateur sera remboursé dans son intégralité et sans frais », assure Nabilla, qui a réitéré son soutien à la victime.
« Si vous souhaitez faire des donations, il existe l’association fondée par sa fille Caroline Darian initiatrice du mouvement M’endors Pas », ajoute Nabilla dans un second message. « Stop à la soumission chimique, c’est chose faite ! »
Cependant, si vous souhaitez faire des donations, il existe l’association fondée par sa fille Caroline Darian initiatrice du mouvement « M’endors Pas »
Stop à la soumission chimique c’est chose faite ! ✅ https://t.co/Aq9cETAXiG— Nabilla Vergara (@Nabilla) September 6, 2024
Nabilla avait créé la cagnotte jeudi soir, récoltant près de 40 000 euros ce vendredi 6 septembre au matin avant sa fermeture, sur un objectif de 100 000 euros. Plus de 2 000 personnes y avaient participé. « Madame, j’ai été profondément touché par votre histoire, je suis admirative de votre courage et votre force. Vous êtes un exemple pour toutes les femmes sur cette terre », expliquait l’influenceuse sur le site de la cagnotte.
Nabilla espérait permettre à la plaignante de rembourser ses frais de justice et l’« aider à traverser cette terrible épreuve ».
« Préserver la dignité des débats »
Dans leur communiqué, les avocats de Gisèle Pélicot souligne que cette dernière « ne souhaite aucunement l’ouverture de cagnottes de soutien en ligne ». « Notre cliente souhaite impérativement préserver la dignité et la sérénité des débats qui se tiennent actuellement devant la Cour Criminelle Départementale du Vaucluse », ajoutent-ils.
Bonjour, après avoir échangé avec les avocats de Madame Pélicot : elle nous remercie pour tout le soutien apporté. Cependant, elle ne souhaite pas accepter la cagnotte pour le moment et ne veut pas perturber le procès en cours. Nous respectons sa décision et fermons cette…
— Nabilla Vergara (@Nabilla) September 6, 2024
Le mari de la victime, Dominique Pélicot, est accusé d’avoir drogué sa femme aux anxiolytiques pendant une dizaine d’années. Il est jugé pour avoir recruté des hommes sur Internet pour venir la violer alors qu’elle était inconsciente, comme le montrent les vidéos récupérées sur l’ordinateur du suspect par les enquêteurs.
« Tout ce qui me reste, ce sont mes enfants deux valises et mon chien. J’ai tout perdu, mon mari, ma vie. Je ne sais plus qui je suis, ni où je vais, je n’ai plus d’identité », a dit Gisèle Pélicot à la barre, jeudi 5 septembre. Rappelant pourquoi elle s’est opposée au huis clos dans cette affaire, pour « une publicité complète, totale, jusqu’au bout » de son histoire, elle a dédié son témoignage aux victimes qui « se réveilleront avec des absences, des souffrances gynécologiques (...), pour que plus aucune femme ne soit victime par soumission chimique. »
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