Procès des viols de Mazan : Nabilla lance une cagnotte de soutien à Gisèle Pélicot
"Au nom de toutes les femmes", Nabilla Vergara a ouvert une cagnotte en soutien à Gisèle Pélicot ce jeudi 5 septembre pour aider à "payer les frais de justice" de cette femme violée pendant des années par son mari et des inconnus.
Sororité et solidarité. Le procès de Dominique Pélicot, accusé d'avoir drogué sa femme Gisèle pour la faire violer par des dizaines d'inconnus pendant des années, a débuté cette semaine au palais de justice d'Avignon. Le récit de cette affaire et le témoignage de la victime ce jeudi 5 septembre a ému des milliers de personnes. Parmi elles, Nabilla Vergara, ex-star de la téléréalité, qui a lancé une cagnotte de soutien à Gisèle Pélicot.
"Voilà que j’ai du mal à dormir depuis plusieurs jours. Je n’arrive pas à concevoir qu’une femme ait pu autant souffrir, je suis très sensible à votre histoire. J’ai tellement de respect pour vous Gisèle Pélicot, vous avez une force et un courage inébranlable", a écrit Nabilla Vergara son compte Instagram.
"J’ai donc décidé de créer une cagnotte pour vous aider à surmonter tout cela et à payer vos frais de justice pour combattre cette injustice !" dit-elle.
"Je vous souhaite le meilleur au nom de toutes les femmes. Nous sommes toutes avec vous. Vous êtes notre héroïne", écrit Nabilla Vergara.
Sur les réseaux sociaux, des centaines de messages de soutien à Gisèle Pélicot ont été publiés, saluant son courage, sa dignité et sa force depuis le début du procès. "Il devrait y avoir une cagnotte pour que cette femme puisse payer ses frais de justice en paix et recommencer sa vie. Elle mérite que le meilleur", a notamment écrit une internaute. "Tout à fait!" a répondu Nabilla, en partageant le lien de la cagnotte.
En quelques heures, près de 20 000 euros ont été récoltés sur un objectif fixé à 100 000 euros.
"Les policiers m'ont sauvé la vie"
Victime pendant dix ans des agissements de son mari, de juillet 2011 à octobre 2020, d'abord quand ils vivaient en région parisienne, puis surtout à leur domicile familial de Mazan, cette petite ville du Vaucluse où ils avaient déménagé en mars 2013, Gisèle Pélicot n'avait jamais réalisé qu'elle avait été violée, pendant des années. Par son mari, Dominique Pélicot, dont elle est en instance de divorce depuis la révélation des faits, et par de parfaits inconnus, âgés aujourd'hui de 26 à 74 ans.
"Les policiers m'ont sauvé la vie en investiguant l'ordinateur de monsieur Pélicot", tel qu'elle qualifie désormais son ex-conjoint, a affirmé ce jeudi Gisèle Pélicot.
"Mon monde s'écroule, pour moi tout s'effondre, tout ce que j'ai construit en 50 ans", a-t-elle témoigné devant la cour criminelle de Vaucluse à Avignon, en racontant ce moment où, le 2 novembre 2020, les enquêteurs lui montrent les images des abus sexuels orchestrés et filmés par son mari, qui l'assommait de somnifères pour qu'elle ne se rende compte de rien.
Après son témoignage, qui a forcé l'admiration d'observateurs et d'internautes par sa dignité, trois experts se sont succédé devant la cour. Ils ont évoqué les effets de l'absorption médicamenteuse à laquelle elle a été soumise ainsi que les conséquences médicales sur la victime.