Procès des viols de Mazan: l'avocate de deux accusés annonce "déposer plainte pour harcèlement"

Nadia El Bouroumi, l'avocate de deux accusés dans le procès des viols de Mazan, est au coeur d'une polémique depuis plusieurs jours. On lui reproche des prises de position sur les réseaux sociaux. Se disant victime de "harcèlement", l'avocate annonce sur Instagram déposer plainte.

Dans un communiqué partagé sur Instagram ce samedi 21 septembre, l'avocate Maître Nadia El Bouroumi annonce le dépôt d'une plainte. Celle qui défend deux des accusés dans le cadre du procès des viols de Mazan dénonce du "harcèlement" depuis le début de ce procès très médiatique ouvert dans le Vaucluse.

"Depuis le début de ce procès, je subis des menaces, du harcèlement, ainsi que des insultes publiques. Mes enfants sont également victimes de harcèlement, que ce soit sur les réseaux sociaux ou dans la rue. J’ai donc pris la décision de déposer une plainte pour harcèlement", témoigne-t-elle sur le réseau social.

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A post shared by Viktorija Burakauskas (@toribur) on Jan 21, 2020 at 8:43am PST

Depuis plusieurs jours, Nadia El Bouroumi est au coeur d'une polémique. En cause: des propos dans la salle d'audience, mais aussi en dehors, notamment sur le réseau social Instagram. Des publications qui ont provoqué des interrogations, y compris au sein de sa profession.

Ce mercredi, elle a, par exemple, jugé Gisèle Pelicot "responsable" de la diffusion de photos dénudées montrées lors d'une audience. Des images capturées alors que la victime était soumise chimiquement, Gisèle se disant "dégradée et humiliée".

"Quand on reçoit des photos comme celles-là, on peut se dire que c’est une femme qui aime les jeux sexuels", avait déclaré Nadia El Bouroumi.

Pour ces propos, comme d'autre, l'avocate de la défense estime ne pas avoir été comprise. "Je suis profondément désolée si mes propos ont été mal interprétés. À aucun moment je n’ai cherché à me moquer de Gisèle Pelicot, que je considère comme une personne fragilisée et victime dans cette affaire", estime-t-elle.

En fin de communiqué, celle-ci dénonce un "tribunal médiatique qui dépasse l'entendement" et assure que "la justice ne peut être rendue sous le poids de l’opinion publique".

Article original publié sur BFMTV.com