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Procès du « violeur de la Sambre » : Dino Scala face à des absentes

Des « ombres abstraites ». C’est ainsi que, selon les experts psychologues, Dino Scala considérait ses victimes. Le procès qui s’est ouvert vendredi devant la cour d’assises de Douai (Nord) aurait pu permettre à ses 56 accusatrices de montrer au plus important violeur en série de France qu’elles sont bien réelles. Mais sur les bancs des parties civiles, une vingtaine manquait. Le président semblait lui-même étonné lorsque leurs avocats, tour à tour, indiquaient que leurs clientes seraient absentes jusqu’à la fin. Certaines, qui n’avaient pas voulu se constituer parties civiles, n’ont pas souhaité être entendues comme témoins.

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Comment expliquer ces défections, la plupart concernant des victimes anciennes, les premiers faits datant de 1988 ? Par le traumatisme qui resurgit, d’abord. Fanny Bruyerre, dont aucune des neuf clientes, agressées entre 1988 et 1999, n’était présente, explique : « C’est derrière elles. Elles ne veulent plus avoir à témoigner de tout ça. »« Dans cette petite salle d’assises où tout le monde est proche, certaines ne voulaient absolument pas croiser son regard », abonde Emmanuel Riglaire, avocat de deux autres femmes. C’est aussi une question de génération. « À l’époque, constate Me Bruyerre, ces sujets étaient tabous. On n’en parlait pas. » Deux de ses clientes dénoncent l’accueil « très particulier » des policiers : « Ils ont dit à...


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