Procès du violeur de la Sambre : « Dino Scala transforme femmes et enfants en choses »

« Réifier. La justice a parfois recours à un vocabulaire d’une précision telle qu’il n’est pas connu du grand public. Dino Scala ne voit que des choses en ses victimes quand il les agresse. Il transforme femmes et enfants en choses. Parfois, elles sont aussi des « ombres » dans son souvenir. Pour Laurie, ma cliente, partie civile dans ce procès, et sa maman, venue témoigner de l’état de sa fille depuis qu’elle a croisé le chemin du « violeur de la Sambre » en 2001, tout est au contraire encore très vif. Elles ont toutes les deux été victimes d’agressions, pas du même auteur.

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Les voilà aujourd’hui dans la même salle. Quelques mètres les séparent quand elles déposent l’une après l’autre. Voilà cette maman culpabilisant de ne pas avoir su protéger sa fille, se reprochant de l’avoir laissée prendre le bus… voilà ce que porte cette famille désormais.

Face à ces douleurs accumulées, Dino Scala avance. Il nous dit qu’il nous écrira peut-être. Laurie et sa maman, et moi qui porte leur voix, nous voulons savoir pourquoi il a tabassé à coups de pieds cette jeune fille de 15 ans qui gisait au sol. Qui frappait-il en réalité ? Espérons que l’expert-psychiatre dont l’intervention est prévue lundi nous éclairera. »

À suivre vendredi soir sur leJDD.fr : le récit du dernier jour d’auditions des victimes.


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