Un procès aux USA donne un aperçu du cauchemar de l’IA générative pour la musique
C’est une affaire qui sonne comme un très sérieux avertissement pour toutes les plateformes. La montée en puissance de l’intelligence artificielle générative va exiger une vigilance renforcée pour détecter et écarter les contenus synthétiques déguisés en œuvres authentiques. Sinon, c’est un raz de marée de fichiers factices qui s’abattra sur le net.
Dans un communiqué paru le 4 septembre 2024, le tribunal de première instance des États-Unis pour le district sud de New York a annoncé l’inculpation d’un homme de 52 ans, décrit comme un musicien vivant en Caroline du Nord. Il lui est reproché d’avoir utilisé de l’IA pour monter tout un système reposant sur des écoutes truquées, établies sur de fausses chansons.
Pour parvenir à ses fins, l’intéressé n’a pas agi seul. Il a bénéficié de l’aide de deux complices, non nommés (ils sont baptisés CC-3 et CC-4 dans les actes juridiques), pour « créer des centaines de milliers de titres » pour ensuite les « diffuser frauduleusement ». L’un était un promoteur musical, l’autre le patron d’une société d’IA musicale.
L’IA chante des chansons écoutées par des bots. // Source : Numerama avec Midjourney
L’excellent Zygopteraceae, du fameux groupe Camaxtli Minerva
Ici, le patron générait des chansons avec des noms aléatoires (par exemple n_7a2b2d74-1621-4385-895d-b1e4af78d860.mp3) avec de l’IA. C’est aussi l’intelligence artificielle qui était mise à profit par Michael S.,
Crédits photos de l'image de une : L'IA est détournée pour créer des chansons haineuses. // Source : Numerama avec Midjourney