Procès Tarnac : «Au lieu de répondre aux questions, vous faites le procès de l’audience»

Julien Coupat au palais de justice de Paris, le 13 mars.

Les échanges sont de plus en plus vifs entre Julien Coupat, poursuivi pour le sabotage d'une ligne de TGV en 2008, et la présidente du tribunal, Corinne Goetzmann.

«PVD104», épisode 2. Après dix heures d’examen homérique vendredi, la pièce la plus controversée du dossier est revenue sur le billot ce mardi. Cette fois-ci, c’est Julien Coupat qui est passé à l’offensive, dénonçant la fausse filature dont il aurait été victime avec son ex-compagne, Yildune Lévy, la nuit du sabotage du TGV-est. D’emblée, il pilonne la présidente, Corinne Goetzmann : «J’aimerais rétablir un certain nombre de contre-vérités. Vendredi, on a dû subir un exposé qui m’a paru opportun [la présidente a reconstitué le trajet du véhicule sur des cartes IGN, ndlr]. Vous avez écrasé les versions successives du PVD104 [la fausse filature, bardée d’incohérences et ayant fait l’objet d’une plainte pour «faux en écriture publique»]. Je crains que vous n’abordiez ce dossier avec un regard un peu biaisé.»

«Monsieur Coupat, réfléchissez bien à votre stratégie de défense. Cela fait plusieurs fois désormais que vous accusez nommément le tribunal de manquement à l’impartialité. Si vous souhaitez nous récuser, vous en avez le droit. Je constate simplement qu’au lieu de répondre aux questions, vous faites le procès de l’audience, après avoir fait celui de l’enquête préliminaire et celui de l’instruction. Alors, je vous le redemande, qu’avez-vous fait en Seine-et-Marne la nuit du 7 au 8 novembre 2008 ?»

«Cette nuit-là, nous avons dormi devant le Mouflor d’or [un hôtel de la commune du Trilport], ensuite nous sommes allés faire l’amour un peu plus loin, et nous sommes rentrés à Paris.»

Carte bancaire

L’échange résume le nouveau pas de deux étouffant vécu au procès des «huit de Tarnac». De jour en jour, les rapports s’enveniment entre Corinne Goetzmann (qualifiée par Coupat «de maîtresse d’école de la défense») et une partie des prévenus. Après une entame assez libérale au plan des prises de paroles, la (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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