Procès du meurtre de Victorine: selon le meilleur ami de l'accusé, "il avait l'intention de la violer"
Victorine Dartois, 18 ans, avait été retrouvée morte dans un ruisseau, en Isère, en 2020. Un homme s'était ensuite rendu à la gendarmerie pour dénoncer son meilleur ami.
Il ne change pas de ligne. Le meilleur ami de Ludovic Bertin, actuellement jugé à Grenoble pour le meurtre de Victorine Dartois en 2020 dans l'Isère, continue d'accuser l'homme de 29 ans, à RTL, ce lundi 2 décembre. C'est lui qui avait dénoncé Ludovic Bertin à la gendarmerie, après la disparition de la jeune femme de 18 ans.
"Je serai là pour lui rappeler les faits", assure-t-il.
Sans dévier de sa ligne, l'ami de l'accusé, qui préfère rester anonyme, alors qu'il s'exprime pour la première fois sur cette affaire, soutient "ne pas appréhender" le moment où il devra témoigner à la barre. "C'est plutôt un moment qu'il devrait appréhender lui", juge-t-il.
Son corps retrouvé dans un ruisseau
Ludovic Bertin est jugé à Grenoble pour le meurtre précédé d'une tentative de viol de Victorine Dartois, une jeune étudiante. Il comparaît aussi dans une autre affaire, un viol avec violences commis en septembre 2018 dans le Rhône sur une autre jeune femme de 26 ans dite "Vicky".
La jeune étudiante avait disparu alors qu'elle rentrait chez elle à Villefontaine, dans l'Isère. Son corps avait été retrouvé dans un ruisseau, son jean retiré. Interpellé trois semaines plus tard, Ludovic Bertin, qui avait déjà une dizaine de condamnations à son casier judiciaire, avait reconnu le meurtre de Victorine Dartois tout en niant avoir tenté de la violer.
Le procès, débuté le 25 novembre, se poursuit cette semaine. Ce lundi, le meilleur ami de l'accusé livrera sa version des faits.
"Il avait l'intention de la violer"
Selon le meilleur ami de Ludovic Bertin, la version que ce dernier présente à la justice ne tient pas. "Ce n'est pas du tout celle qu'il m'a donnée. Il m'a dit qu'il avait l'intention de la violer, et que, finalement, dans un élan de conscience, il ne l'a pas fait et qu'il l'a tuée."
"Quelqu'un qui coupe son téléphone, qui part de chez lui, sans sa voiture pour ne pas être repéré, et qui revient après avoir tué une fille en la laissant dévêtue, pour moi, c'est quelqu'un qui est parti en chasse", soutient-il encore.
"J'ai toujours eu un pied dans le bien et un pied dans le mal", a déclaré l'accusé à la barre, reconnaissant un acte "indescriptible" et promettant "un maximum de réponses et d'explications à la famille Dartois".
La décision de la cour d'assises de l'Isère est attendue le 6 décembre. Ludovic Bertin encourt la réclusion criminelle à perpétuité.