Le procès qui menace la candidature de Marine Le Pen en 2022

Et si Marine Le Pen ne pouvait pas être candidate à l'élection présidentielle en 2022? L'instruction, toujours en cours, sur des soupçons de détournements de fonds commis par elle-même et plusieurs membres de son parti au détriment du ­Parlement européen fait peser une menace sur la dirigeante du ­Rassemblement national (RN). Mise en examen à deux reprises en juin 2017 et octobre 2018, la seconde fois pour "détournements de fonds publics", Marine Le Pen pourrait être renvoyée devant le tribunal correctionnel et un procès pourrait se tenir au cours de l'année prochaine, selon des sources proches du dossier. Si les juges la condamnent, ils auront la possibilité de la rendre inéligible et d'empêcher ainsi sa participation à la campagne présidentielle, dont elle est aujourd'hui désignée comme l'une des favorites.

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Le risque n'est pas négligeable. Il serait même l'une des raisons pour lesquelles la présidente du RN a précipité l'annonce de sa candidature, près de deux ans et demi avant la date du vote. Elle espérerait ainsi la rendre inéluctable. Sur le terrain judiciaire, la lutte est aussi féroce. Sa défense multiplie les recours pour retarder l'échéance. L'objectif? Empêcher la tenue de l'audience correctionnelle avant l'élection. Une nouvelle démarche vient d'être entreprise pour soulever la prescription de faits qui lui sont reprochés. En juin 2018, une demande d'annulation de la procédure avait été...


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