Procès de Matata Ponyo en RDC: la compétence de la Cour de cassation remise en cause par la défense
L’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo, l'ancien ministre délégué aux Finances Patrice Ketebi et le responsable sud-africain de Africom rejettent la compétence de la Cour de cassation dans le procès du parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo. Une affaire où ils sont poursuivis pour détournement de plusieurs millions de dollars.
Avec notre correspondant à Kinshasa, Kamanda Wa Kamanda
En novembre 2021, la Cour constitutionnelle s’était déclarée incompétente. Juste après la Cour de cassation a pris le relais, mais pour l’heure l’affaire a été reportée deux fois. La première, pour cause d’absence du principal accusé Matata Ponyo en voyage à l’étranger, la seconde pour permettre à la cour de trouver un interprète en anglais pour le Sud-Africain Cristo Grobler.
Cette fois-ci, les deux interprètes ont été invités à prêter serment devant les juges de la cour. S’en est suivi alors l’appel des accusés à la barre, tour à tour, Augustin Matata Ponyo, Patrice Kitebi Kibol et Cristo Grobler, suivis de leurs avocats.
Pour Me Kalume Beya, son client Christo Grobler ne peut être jugé que par une cour internationale : « Il se fait que lorsque l’État a signé cet accord avec Cristo Grobler, les sociétés sud-africaines ont désigné un juge. C’est un juge arbitral, c’est un arbitre international. »