Procès de Magnanville : Bernard de La Villardière ne peut pas se constituer partie civile
JUSTICE - Bernard de la Villardière ne prendra pas part au procès de l’attentat de Magnanville qui s’est ouvert ce lundi 25 septembre à Paris. La Cour d’assises spéciale doit juger Mohamed Lamine Aberouz, accusé de complicité de l’assassin d’un couple de policiers dans leur pavillon de Magnanville (Yvelines), sous les yeux de leur fils âgé alors de trois ans.
Les faits remontent au 13 juin 2016. Le terroriste jihadiste Larossi Abballa avait alors tué de plusieurs coups de couteau le policier Jean-Baptiste Salvaing devant son domicile, avant de séquestrer puis d’égorger sa compagne, Jessica Schneider, agente administrative dans un commissariat.
Dès l’ouverture du procès ce lundi, la cour a rejeté la constitution de partie civile de Bernard de La Villardière mais elle a accepté celle du syndicat de policiers Unité SGP-FO. Le nom du journaliste d’Enquête exclusive figurait comme celui d’autres journalistes sur une lettre écrite par Larossi Abballa et retrouvée au domicile des policiers assassinés. « J’ai voulu aussi me porter partie civile car il va y avoir un procès. Il y a eu une instruction même si Larossi Abballa est mort », expliquait-il auprès de Télé Loisirs en 2021.
Bernard de la Villardière placé sous protection
Suite à ces menaces, Bernard de La Villardière avait été placé sous protection policière pendant 6 mois, suivant une décision du ministre de l’Intérieur de l’époque, Bernard Cazeneuve. « Je garde de bons souvenirs car j’ai rencontré pas mal de policiers. J’étais sous protection temporaire donc je n’avais pas toujours les mêmes policiers avec moi pour me surveiller et me garder. C’était intéressant d’échanger avec eux. Ces rencontres étaient enrichissantes », témoigne-t-il dans le même entretien.
Dès le début du procès, Mohamed Lamine Aberouz qui encourt la réclusion criminelle à perpétuité s’est catégoriquement démarqué de l’assassin du couple de policiers. « J’exprime ma compassion à la famille des victimes. (Leur) recherche de vérité est logique. J’espère y participer. J’espère être écouté. Je réitère mon innocence », a-t-il déclaré.
Ses traces ADN ont notamment été trouvées sur le repose-poignet de l’ordinateur du couple utilisé pour la revendication de l’assassinat.
À voir aussi sur Le HuffPost :
Salah Abdeslam devra purger sa peine en France, a décidé la justice belge
Attaque à Annecy : tout le monde ne peut pas être un héros comme Henri (et c’est même déconseillé)