Le procès de Gérard Depardieu pour agression sexuelle renvoyé au 24 mars en raison de l’absence de l’acteur

JUSTICE - Un procès très attendu... finalement reporté. Gérard Depardieu devait être jugé ce lundi 28 octobre pour agression sexuelle sur deux femmes sur le tournage du film Les Volets verts en 2021. Mais le tribunal de Paris a décidé du renvoi du procès aux 24 et 25 mars 2025 à la demande des avocats de l’acteur. « C’est une très bonne décision », a salué son avocat.

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D’ici là, une expertise médicale de l’acteur sera réalisée. Dans la matinale de franceinfo, à quelques heures de l’ouverture du procès prévue à 13h30, l’avocat de Gérard Depardieu avait annoncé que son client ne serait pas présent au procès pour raisons de santé. « Gérard Depardieu est extrêmement affecté et, malheureusement, ses médecins lui interdisent de se présenter à l’audience », a déclaré Me Jérémie Assous, précisant que l’acteur solliciterait un renvoi pour pouvoir assister à son propre procès.

La 10e chambre du tribunal correctionnel a tranché en renvoyant l’affaire pour permettre à l’acteur d’assurer sa défense. Gérard Depardieu doit être jugé pour des faits présumés d’agressions sexuelles remontant à septembre 2021 pendant le tournage du film de Jean Becker Les Volets verts. Il encourt jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende, sans circonstance aggravante.

« Pas de traitement de faveur »

Les deux plaignantes avaient respectivement porté plainte en février et mars 2024, sous couvert d’anonymat. À quelques jours du procès, la première a accepté de témoigner à visage découvert dans Mediapart. Amélie, 53 ans, était la décoratrice ensemblière sur le film. Elle accuse le comédien de l’avoir « attrapée avec brutalité », « pétri la taille, le ventre, en remontant jusqu’à ses seins » et tenu des propos graveleux, comme l’avait révélé à l’époque Mediapart.

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La seconde plaignante est une femme de 33 ans, ancienne assistante mise en scène. Gérard Depardieu lui aurait touché « les fesses, le sexe et la poitrine, par-dessus ses vêtements » en la coinçant avec ses jambes. Elle a décidé de poursuivre l’acteur en justice après avoir été contactée par la police judiciaire, qui enquêtait suite à la plainte d’Amélie.

L’avocate d’Amélie, Me Carine Durrieu-Diebolt, a dit à l’AFP attendre « que la justice soit la même pour tous et que M. Depardieu ne bénéficie pas d’un traitement de faveur parce qu’il est un artiste ». « Ma cliente attend que la justice acte que Gérard Depardieu est un agresseur sexuel en série », a-t-elle ajouté. Pour les deux victimes présumées, le renvoi du procès prolonge encore l’attente.

Le comédien est déjà mis en examen dans une autre affaire, après la plainte de l’actrice Charlotte Arnould en 2018. Le parquet de Paris a requis un procès pour viol en août dernier, pour lequel la juge d’instruction doit se prononcer.

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