Le procès du Français Laurent Vinatier, détenu en Russie, reporté au 16 septembre
Faux départ pour le procès contre le chercheur français Laurent Vinatier, spécialiste de la Russie pour le Centre pour le dialogue humanitaire (CDH), une organisation suisse spécialisée dans “la médiation et la résolution des conflits armés par la voie de la médiation et de la diplomatie discrète”.
Fixé au 3 septembre, son procès a été reporté au 16 septembre prochain, à cause d’un défaut de procédure. Selon la lettre d’information indépendante Sota, sur Telegram, dont un reporter a pu assister à l’audience, l’accusé ne s’est vu notifier l’ouverture des débats que le 2 septembre. Ce qui, selon les juges, ne permet pas de lui assurer un procès équitable.
Pas de résidence surveillée
Laurent Vinatier aura donc deux semaines supplémentaires pour préparer sa défense. Entre-temps, l’accusation a demandé et obtenu la prolongation, cette fois-ci de six mois, de sa détention provisoire. Laurent Vinatier “restera en prison au minimum jusqu’au 21 février 2025”, poursuit Sota.
Arrêté le 6 juin dernier dans un café moscovite, ce chercheur français familier de la Russie est accusé de ne pas s’être conformé à la loi dites sur les “agents étrangers”. Concrètement, la justice lui reproche de ne pas s’être enregistré comme tel auprès des autorités.
Lors d’une de ses comparutions antérieures au tribunal, ce dernier a reconnu les faits, expliquant qu’il n’était pas au courant de ces dispositions de la loi russe. Il a aussi souligné qu’il n’a jamais travaillé contre la Russie, pays dont est originaire sa compagne, avec laquelle il a deux enfants en bas âge.
À plusieurs reprises, sa défense avait plaidé sa mise en résidence surveillée à Moscou, une option rejetée malgré les garanties offertes par l’ambassade de France et ses proches. S’il est reconnu coupable, il risque jusqu’à cinq ans de prison.
Le FSB, les services de sécurité intérieure, ainsi que le Comité d’enquête russe, présenté comme le bras judiciaire du Kremlin, avaient toutefois laissé entendre lors de son arrestation que l’accusation pourrait s’alourdir s’il s’avérait que Laurent Vinatier aurait recueilli des informations pouvant être utilisées contre la sécurité de l’État. Mais à ce jour, il n’en est plus question.
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