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Procès Fourniret : «S'il a deux sous de courage, qu'il dise où elle se trouve !»

A la cour d’assises des Yvelines, mardi à Versailles.

Depuis mardi, Michel Fourniret et Monique Olivier sont jugés par la cour d’assises des Yvelines pour l’assassinat de Farida Hammiche en 1988. Entendu mercredi, Jean-Pierre Hellegouarch, son mari, a tenté de savoir où était le corps. En vain.

D’elle, on ne sait rien. Simplement qu’elle avait 30 ans, qu’elle habitait Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) et qu’elle portait un jean et une veste noire quand elle est morte. Dans son ordonnance de renvoi, le juge n’a pas écrit une seule ligne concernant la vie de Farida Hammiche. Elle apparaît comme la victime fantomatique de Michel Fourniret, une femme de truand disparue en 1988 dont le cas a été disjoint des sept jeunes filles violées et tuées par l’«ogre des Ardennes» entre 1987 et 2001. Elle serait l’exception dans son parcours, l’incartade crapuleuse au milieu des affaires de mœurs. Finalement, quand un homme à la carrure imposante, crâne chauve et dos un peu voûté, prononce à la barre d’une voix émue : «C’était une fille épatante, intelligente et sensible», Farida Hammiche se met à exister pour la première fois. Jean-Pierre Hellegouarch, 75 ans, poursuit : «Ça a été très long avant que nous arrivions devant la cour d’assises. J’ai l’impression que Farida a été négligée, non pas à cause de son comportement mais de sa situation.» Comprendre : c’était une femme de braqueur. Sa femme.

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Leur rencontre remonte à 1978 à Vitry-sur-Seine. Ils s’aimaient (en liberté la moitié du temps, derrière les barreaux l’autre moitié), voulaient avoir un enfant. Même si Jean-Pierre Hellegouarch n’était pas «très porteur d’avenir» comme il dit dans un joli euphémisme pour désigner son casier garni de condamnations pour braquages, trafics d’armes et de stupéfiants, Farida Hammiche avait accepté de l’épouser… à Fleury-Mérogis. C’est aussi dans cette prison, à la même époque, que commence l’affaire qui occupe les jurés de la cour d’assises des Yvelines. Une duperie fatale, un «enfumage de (...)

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