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Procès d'Outreau : Daniel Legrand acquitté

L'avocat général Stéphane Cantero, jeudi à Rennes.

L’ambiance dans la salle d’audience est restée sereine à l’exception de quelques applaudissements.

Après trois semaines de procès à la cour d'assises des mineurs d'Ille-et-Vilaine, Daniel Legrand a finalement été acquitté vendredi. «A l’ensemble des questions sur la culpabilité de Daniel Legrand il a été répondu non», a déclaré le président de la cour, Philippe Dary, à l’issue d’un peu plus de cinq heures de délibération. L’ambiance dans la salle d’audience est restée sereine à l’exception de quelques applaudissements et aussitôt, la mère et les deux sœurs de Daniel Legrand l’ont rejoint pour s’asseoir à ses côtés dans le box des accusés, qu’il n’est plus. Il était jugé pour viols et agressions sexuelles sur mineurs, pour une période où il était lui-même mineur. Un volet de l’affaire d’Outreau jamais jugé auparavant.

La veille, le message de l’avocat général aux jurés était clair : «Daniel Legrand n’a rien fait». Comme son confrère de la cour d’appel de Paris, en 2005, Stéphane Cantero avait – sans surprise – requis l’acquittement de Daniel Legrand. Dans son réquisitoire, le magistrat est revenu sur les maigres éléments à charge, qu’il a démontés un à un, avec, en premier lieu, la parole des fils du couple Myriam Badaoui-Thierry Delay, constitués parties civiles. «Pourquoi le désignent-il aujourd’hui comme l’un de ceux qui ont commis sur eux l’irréparable ? Ils mentent ? Non ! Ils se trompent, ils ont de faux souvenirs», a insisté l’avocat général, qui a qualifié le fiasco judiciaire d’Outreau de «drame de la bonne foi». Celle des enfants Delay, d’abord, qui sont des «victimes» et «doivent être entendus», celle de l’accusé, mais aussi celle du juge Burgaud, à qui il a trouvé des circonstances atténuantes : «Il a fait ce qu’il pouvait, le juge. Il fallait l’affronter, un tel dossier. C’est l’erreur de l’institution judiciaire dans son ensemble parce qu’elle sait le jeune juge tout seul», a estimé Stéphane Cantero.

«La tête haute»

Autre point délicat pour la (...)

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