"Pas de procès d'intention à Pfizer" : le Medef donne un totem d'immunité à Big Pharma
A entendre Geoffroy Roux de Bézieux, invité ce 25 janvier sur BFMTV, il serait malvenu de mettre devant leurs responsabilités des entreprises pharmaceutiques dont deux des plus éminentes, Pfizer et AstraZeneca, ont annoncé des retards de livraisons de doses de vaccins. Et ce, alors même que ces entreprises reçoivent des financements publics massifs.
Prière de ne pas déranger. Ce lundi 25 janvier, le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, invitait sur BFMTV à ne "pas faire de procès d'intention à Pfizer, AstraZeneca ou à Moderna s'ils sont un peu en retard sur quelques semaines". Selon le représentant du patronat, les entreprises pharmaceutiques ont adopté un esprit de "mobilisation collective" pour lutter en faveur de la "cause mondiale" qu'est l'éradication du Covid-19. De sorte qu'il serait malvenu de mettre devant leurs responsabilités des entreprises pharmaceutiques dont deux des plus éminentes, Pfizer et AstraZeneca, ont annoncé à une semaine d'intervalle des retards de livraisons pour les doses commandées par l'Union européenne.En parallèle, sur France Inter, la présidente du collège de la Haute Autorité de Santé, Dominique Le Guludec, appelait elle aussi ceux que ces délais agaceraient à relativiser : "Ce n'est pas une pénurie, on le savait depuis le début qu'on n'aurait pas de quoi vacciner toute notre population. Le monde entier doit se vacciner. C'est une pénurie relative, qu'on avait prévue depuis le début, parce que c'est juste impossible...