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Procès Daval : le grand barnum judiciaire

La cour d'assises de Haute-Saône à Vesoul, où est jugé Jonathann Daval pour le meurtre de sa femme Alexia.
La cour d'assises de Haute-Saône à Vesoul, où est jugé Jonathann Daval pour le meurtre de sa femme Alexia.

S'il y avait encore un doute sur le fait que la justice peut aussi être un spectacle, il est définitivement levé. Le procès de Jonathann Daval, qui s'est ouvert lundi à 9 h 4, devant la cour d'assises de la Haute-Saône, à Vesoul, a des allures de grand barnum. L'ex-époux éploré, qui a fini par craquer et reconnaître les faits, encourt la prison à perpétuité pour le meurtre de sa femme Alexia, survenu à l'automne 2017. Le procès devrait durer une semaine.

À l'entrée du palais de justice, rénové il y a quelques mois, un petit chapiteau a été dressé. Un magistrat « délégué » à la communication y distribue les accréditations, précieux sésames pour les journalistes (un par média) appelés à couvrir les débats. Comme dans les foires et salons, un petit sac est distribué aux heureux « élus » contenant un plan touristique de la ville, un dépliant vantant les charmes du château de Gray, un dépliant sur la cancoillotte (le fromage) et l'écomusée de la Cerise ainsi qu'une brochure détaillée sur le tourisme fluvial en Bourgogne-Franche-Comté. Ne perdant pas le nord, quelques restaurateurs passés au « click and collect » ont glissé leur carte de visite dans ce « pack » promotionnel, au cas où la presse, entre deux suspensions d'audience, serait tentée de vanter les charmes de cette région verdoyante et pleine de curiosités.

Bousculades

Les parents d'Alexia, Isabelle et Jean-Pierre Fouillot, à leur arrivée au palais de justice de Vesoul. © SEBASTIEN BOZON / AFPCovid oblig [...] Lire la suite