Procès d’Éric Dupond-Moretti : les premiers mots du ministre de la Justice à la barre
JUSTICE - Il joue son avenir Place Vendôme. Le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti a pris la parole ce lundi 6 novembre dans l’après-midi, au premier jour de son procès devant la Cour de Justice de la République pour des soupçons de prise illégale d’intérêts.
« Pour moi et pour mes proches ce procès est une infamie, c’est bien sur une épreuve », a déploré le ministre de la Justice français.
« J’entends me défendre fermement »
« M. le président, ce procès est d’abord un procès en illégitimité. Il a commencé 20 minutes après ma nomination puisqu’on m’a déclaré la guerre. J’ai été avocat 36 ans. Certains avocats m’ont reproché de ne plus l’être. Et certains magistrats de l’avoir été », a-t-il encore dénoncé, comme vous pouvez le lire dans le thread twitter ci-dessous.
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« M. le président, ce procès est d’abord un procès en illégitimité. Il a commencé 20 minutes après ma nomination puisqu’on m’a déclaré la guerre. J’ai été avocat 36 ans. Certains avocats m’ont reproché de ne plus l’être. Et certains magistrats de l’avoir été. »— Vincent Vantighem (@vvantighem) November 6, 2023
« Jusqu’à ces dernières heures, je ne me suis pas défendu », a aussi déclaré le ministre à la barre, « au fond pour ne pas que mon ministère et mon action soient éclaboussés ». « J’entends me défendre dignement, complétement, mais j’entends me défendre fermement ».
Ce procès devant la CJR est inédit pour un ministre en exercice. Éric Dupond-Moretti est soupçonné d’avoir profité de sa fonction de ministre pour régler des comptes avec des magistrats auxquels il s’était opposé dans sa première vie d’avocat.
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