Procès Cottrez : «Face à cette femme, il faut faire attention à ne pas manquer d’humanité»

Dominique Cottrez aux assises du Nord à Douai, le 25 juin 2015

Ayant reconnu qu'elle n'a «jamais» été violée par son père, Dominique Cottrez, jugée pour avoir étranglée de huit de ses enfants à la naissance, n'a pas été capable d'expliquer son mensonge. Un psychiatre plaide l'«altération» du discernement.

C’était il y a déjà trois-quarts d’heure ce lundi après-midi, cela semble encore irréel. A son avocat Frank Berton qui, comme les autres, tentait de percer la muraille de douleur de cette femme, Dominique Cottrez a murmuré trois lettres: «Non.» Non, elle n’a pas été victime d’inceste de la part de son père, ni enfant, ni adulte. Et la fragile «explication» à laquelle tout le monde s’accrochait pour essayer de comprendre l’insupportable s’est écroulée.

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Dominique Cottrez, 51 ans, est jugée depuis jeudi par la cour d’assises de Douai pour avoir étranglé huit de ses dix enfants à la naissance. Au septième mois de l’instruction, début 2011, à la juge, au procureur, aux gendarmes qui la demandaient régulièrement si «quand même il ne s’était pas passé quelque chose» avec son père, elle a dit que celui-ci l’avait violée, de ses huit ans jusqu’à l’adolescence, puis qu’ils avaient repris une relation, «consentie», à ses 23 ans. Les experts psychologues et psychiatres qui l’ont rencontré ensuite se sont appuyés sur ce récit. Les bébés tués : parce qu’elle avait peur qu’ils soient de son père. Le dégoût pour son propre corps qu’elle faisait grossir sans cesse : l’inceste.

Ce lundi après-midi, coïncidence du calendrier de la cour d’assises, c’est à ces experts qu’il revient de témoigner, juste après le revirement de Dominique Cottrez. La première, Caty Lorenzo, psychologue, qui intervient par visioconférence, ne sait rien des minutes précédentes. Elle déroule le fil de son rapport tel qu’elle l’a rédigée à l’époque de leur rencontre. Sur l’écran de retransmission, elle parle «du rôle de l’inceste» tandis (...)

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