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Procès de Christophe Morat : «Pourquoi aurait-il voulu me faire prendre des risques ?»

Maltraitance : «La vérité c’est qu’il se passait des choses anormales dans cette classe»

Au procès de Christophe Morat, l'une de ses compagnes, qui a été contaminée au VIH, a témoigné ce mercredi. Elle raconte une relation rassurante, qui l'empêchait de se poser des questions sur la séropositivité.

Depuis le premier jour, c’est elle qui est assise au milieu des quatre autres femmes, elle qui les encourage, qui leur distribue sourires et mouchoirs. C’est elle aussi qui, de loin, a subi le plus lourd préjudice. En novembre 2011, Marianne (1) a été contaminée au VIH par son compagnon depuis près de trois ans, Christophe Morat. Devant la cour d’assises d’Aix-en-Provence, il risque trente ans pour «administration volontaire de substances nuisibles ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente». Au préjudice des quatre autres parties civiles, il est poursuivi pour «administration volontaire de substances nuisibles ayant porté atteinte à l’intégrité psychique» : elles n’ont pas été contaminées.

C’est une jolie femme mince en jean et tee-shirt, quelques bijoux, du maquillage, une coiffure soignée. Son visage est triste mais dès que quelqu’un s’approche et lui parle, elle sourit : «Je donne l’impression d’être une personne joyeuse. Au travail, personne ne se doute de rien.» Ce mercredi matin, elle est la dernière des parties civiles à s’exprimer à la barre. Elle se lance sans plus s’arrêter, la voix trouble, les mots à toute vitesse. Marianne a 43 ans, elle est fonctionnaire territoriale. Quand elle rencontre Christophe Morat en 2008, elle est «très fragile» : «J’avais des difficultés avec mon conjoint, il buvait. Il me battait.» Elle s’inscrit sur une messagerie de rencontres pour s’aérer, précise qu’elle ne cherche pas l’amour mais «un confident». Christophe Morat remplit le rôle pendant plusieurs semaines : «Il était à mon écoute, attentionné.» Ils décident de se voir, ont un rapport sexuel au troisième rendez-vous. «Aucun de nous n’a proposé de mettre un préservatif», reconnaît-elle.

Au bout d’un laps de temps, Christophe se fait plus (...)

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