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«Procès de la chemise» : première manche pour les manifestants d'Air France

Devant le palais de justice, à Bobigny (Seine-Saint-Denis), ce vendredi.

Les avocats des quinze prévenus, accusés de violences contre Xavier Broseta et Pierre Plissonnier, et de dégradations, ont obtenu le renvoi de l'audience prévue ce vendredi.

En ce vendredi matin peu après 9 heures, le président de la 14e chambre correctionnelle de Bobigny ouvre l’audience par une bonne petite blagounette. «Je vais faire une annonce officielle. Alors, nous ne sommes pas au théâtre ni à l’opéra, et je ne vais pas la faire avec une voix d’hôtesse de l’air…» Hummm. Sans doute une manière de détendre l’atmosphère dans une salle essentiellement composée de représentants d’Air France, de salariés ou ex-salariés de la compagnie aérienne poursuivis pour violences et dégradation, d’une pléthore d’avocats, de nombreux journalistes. Et surtout, des deux principaux protagonistes et parties civiles de cette affaire, dont les images ont circulé à travers tous les médias du monde : Xavier Broseta et Pierre Plissonnier, respectivement DRH et responsable de l’activité long-courriers au moment des faits lorsque, le 5 octobre 2015, ils se sont fait arracher leur chemise au milieu d’une foule en colère.

Après «l’annonce officielle», qui consiste à rappeler que les téléphones doivent rester dans les poches et que les policiers «seront attentifs», le président appelle les quinze prévenus à la barre. Cinq d’entre eux sont jugés pour «violences en réunion» à l’encontre des deux cadres, de salariés et de vigiles. Celui qui a donné des «coups de poing dans le dos», celui qui a «attrapé M. Plissonnier par le col et l’a tiré en arrière», celui qui a «plaqué contre un mur» le responsable de la sécurité incendie de Roissy, celui qui a attrapé Pierre Plissonnier «par le col, arrachant un bout de chemise», celui «qui a saisi Xavier Broseta par le bras». Dix autres sont poursuivis pour dégradation, notamment pour avoir forcé la grille qui mène au parvis devant le siège social d’Air France.

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