Procès pour Cédric Jubillar: la famille de Delphine se "félicite" du renvoi devant les assises

C'est l'aboutissement de quatre ans de procédure. Ce jeudi 26 septembre, la cour d'appel de Toulouse a confirmé que Cédric Jubillar sera jugé par la cour d'assises du Tarn pour le meurtre de son épouse Delphine en décembre 2020, une décision dont se félicite la famille de la victime, a indiqué leur avocat, Me Mourad Battikh dans un communiqué.

Si la date du procès n'est pas encore connue, cette décision marque la dernière étape d'une procédure à rallonge. Delphine Jubillar, mère de deux enfants, a disparu dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 du domicile familial à Cagnac-les-Mines, près d'Albi.

"Obtenir des réponses"

Selon Me Mourad Battikh, la famille de Delphine a accueilli l'annonce du renvoi de Cédric Jubillar devant la cour d'assises avec "soulagement", les faits retenus contre lui pouvant finalement constituer, selon lui, une infraction qualifiée de "crime par la loi."

"La famille de Delphine, à l’issue d’une longue et éprouvante attente, se félicite que Cédric Jubillar ait enfin à répondre des éléments qui pèsent contre lui devant la juridiction de jugement", a-t-il expliqué.

"Cette décision est ainsi bienvenue et permettra à mes clients d’espérer obtenir enfin des réponses", indique encore le communiqué.

Dans cette affaire sans corps, ni aveux, ni témoin, ni scène de crime, ni preuve irréfutable, les enquêteurs ont la conviction que Cédric Jubillar a tué sa femme Delphine, qui venait de lui annoncer son intention de divorcer.

Une décision attendue

De son côté, Me Emmanuelle Franck, avocate de Cédric Jubillar, a indiqué sur BFMTV que cette décision de la cour d'appel "était attendue" et qu'elle s'entretiendrait prochainement avec son client. "On a une agglomération de plein de petits éléments, mais qui à aucun moment ne vient nous expliquer ce qui a pu se passer dans cette nuit du 15 au 16 décembre 2020", a-t-elle.

"On n'a toujours pas l'ébauche d'un scénario, c'est bien la difficulté de ce dossier", a déclaré Me Emmanuelle Franck à BFMTV.

"On raisonne depuis le départ avec un certain acharnement concernant notre client, mais surtout par un raisonnement complètement déductif (...) finalement tout ce que nous n'avons pas dans le dossier, c'est la faute de Cédric Jubillar et pas parce qu'on s'est trompé de scénario", a-t-elle poursuivi.

Article original publié sur BFMTV.com