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Bygmalion : « Cette campagne n’a pas coûté ce qu’on dit », assure Sarkozy

Nicolas Sarkozy comparaît pour « financement illégal de campagne » uniquement dans cette affaire.
Nicolas Sarkozy comparaît pour « financement illégal de campagne » uniquement dans cette affaire.

On ne l'a pas vu en trois semaines d'audience et son nom a été si peu évoqué qu'on en aurait presque oublié que c'est aussi son procès. Nicolas Sarkozy s'est présenté mardi au tribunal correctionnel de Paris, pour son interrogatoire sur les dépenses excessives de sa campagne 2012. Vêtu d'un costume et d'un masque noirs et d'une chemise blanche, il est entré dans la salle d'audience, l'air grave. Nicolas Sarkozy a pris place sur une chaise, au côté des ses co-prévenus, après avoir salué les deux représentants du parquet d'un signe de tête. À l'ouverture de l'audience et à la demande de la présidente, il s'est levé et s'est installé à la barre, face au tribunal.

« Ce qui intéresse le tribunal, c'est comment la campagne a été organisée », commence la présidente Caroline Viguier. « Qui, comment, quoi ? » « J'ai fait 40 ans de politique, c'est ma vie, les campagnes, je connais », répond Nicolas Sarkozy. « Je n'ai jamais vu une campagne, petite ou grande, qui n'accélère pas. » « Ma campagne 2012 ressemble comme une s?ur à ma campagne 2007. » « Il n'y a pas eu d'emballement », martèle-t-il, « c'est une fable ». La campagne était « dynamique », mais « nous faisions les mêmes villes, les mêmes salles que les autres candidats ». Après 10 minutes d'audience, le masque a glissé sous le nez, au fil de ses démonstrations emballées. Il les ponctue de grands gestes, se tournant tour à tour vers le tribunal et les représentants du parquet, ou prenant à témoin ses co-prévenu [...] Lire la suite