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Procès de Bobigny: Marie-Claire Chevalier, défendue par Gisèle Halimi en 1972, est morte à 66 ans

Marie-Claire Chevalier aux côtés de Gisèle Halimi au procès de Bobigny en 1972.  - AFP
Marie-Claire Chevalier aux côtés de Gisèle Halimi au procès de Bobigny en 1972. - AFP

C'est une figure phare du combat pour la légalisation de l'avortement qui s'est éteinte dimanche. Marie-Claire Chevalier, défendue par l'avocate Gisèle Halimi au procès de Bobigny en 1972 pour avoir avorté après un viol, est morte des suites d'une longue maladie, rapporte France 3 Centre-Val de Loire.

À l'âge de 16 ans, elle décide d'avoir recours à l'Interruption volontaire de grossesse (IVG) après avoir été violée par un camarade de son lycée. Dénoncée par son agresseur à une époque où l'avortement n'a pas encore été légalisé, Marie-Claire Chevalier devra comparaître devant le tribunal pour enfants de Bobigny.

Défendue par Gisèle Halimi

Le procès de Bobigny reste encore aujourd'hui l'un des repères dans la lutte pour la légalisation de l'IVG. La défense de Gisèle Halimi, qui signait un an plus tôt le "Manifeste des 343" Françaises déclarant avoir avorté, s'attaque alors à la loi de 1920, qui interdit la pratique.

"Dans la logique de la contraception, je dis qu’est inscrit le droit à l’avortement (…). Car personne ne peut soutenir, du moins je l’espère, que l’on peut donner la vie par échec", déclarait l'avocate dans un plaidoyer mémorable.

À l'issue du procès, Marie-Claire Chevalier avait été relaxée.

Deux ans plus tard, en 1974, Simone Veil reprendra le flambeau et parviendra à légaliser l'IVG dès son arrivée au gouvernement. Gisèle Halimi est décédée en juillet 2020, à l'âge de 93 ans.

Article original publié sur BFMTV.com