Procès Beny Steinmetz : 5 ans de prison requis

À 64 ans, Beny Steinmetz, qui était domicilié à Genève lorsque les faits qui lui sont reprochés se sont déroulés, conteste entièrement les conclusions du parquet genevois.
À 64 ans, Beny Steinmetz, qui était domicilié à Genève lorsque les faits qui lui sont reprochés se sont déroulés, conteste entièrement les conclusions du parquet genevois.

Vers 20 h 15, ce mardi 12 janvier, le procureur Yves Bertossa a cessé de s'adresser aux trois prévenus alignés au milieu de la salle A3 du tribunal correctionnel de Genève. Au terme d'un réquisitoire de près de six heures qui a invoqué le militant afro-américain des droits civiques Martin Luther King (« La moindre injustice, où qu'elle soit commise, menace l'édifice tout entier ») et l'ex-secrétaire général des Nations unies Kofi Annan (« La corruption est un mal qui couve dans de nombreux pays, mais ce sont les pays en développement qui en pâtissent le plus »), son regard s'est tourné vers les trois juges. Le véhément plaideur a baissé d'un ton. « Moi, je suis choqué. On est dans une infraction économique. Je ne comprends pas comment on traite avec autant de mépris les institutions d'un pays pauvre », a-t-il tenté de convaincre une dernière fois, consterné.

Puis il a requis 5 ans de prison contre le magnat des mines Beny Steinmetz et 50 millions de francs suisses de créances compensatrices (sorte de confiscation des valeurs patrimoniales dans le droit suisse), 4 ans de prison et 11 millions de dollars contre l'homme d'affaires français Frédéric Cilins, et enfin deux ans de prison avec sursis et 150 000 dollars contre la Belge Sandra Merloni Horemans, administratrice qui gérait « entre 200 et 400 sociétés » de Beny Steinmetz Group (BSG), et de sa branche minière BSG-Resources (BSGR).

Tous trois sont accusés de « corruption d'agents publics étrangers » et de [...] Lire la suite