Procès des assistants du RN : Dans le Blayais, terre d’ancrage du parti d’extrême droite, « les gens s’en foutent »

reportage - A Saint-André-de-Cubzac, où la députée RN Edwige Diaz a été élue dès le premier tour en juin dernier, les électeurs sont stoïques, voire désintéressés, par le renvoi de Marine le Pen et de 26 autres députés et assistants européens devant la justice

La plupart plissent les yeux, ne voyant pas à quoi on fait référence. Ou mettent un moment à raccrocher les wagons. L’affaire des emplois fictifs du Rassemblement national (RN) ? Vaguement au courant, Georgette, sympathisante RN de 74 ans, lâche : « des affaires, il y en a dans tous les partis. Alors je pense que les gens s’en foutent. Et ce n’est peut-être pas méchant, ce qu’ils ont fait… »

Le procès des assistants parlementaires européens du RN, qui s’ouvre ce lundi 30 septembre pour deux mois à Paris, est loin de déchaîner les passions ici, à Saint-André-de-Cubzac. Une ville du Blayais située à 30 minutes de Bordeaux et conquise par le parti à la flamme aux dernières législatives.

L’affaire met pourtant Marine le Pen et 26 autres élus et membres du parti (eurodéputés, assistants et collaborateurs du parti) sur la sellette, après une enquête de neuf ans. La future candidate à la présidentielle risque cinq ans d’inéligibilité pour des détournements de fonds européens au profit du RN. Le préjudice est estimé à 7 millions d’euros.

Un soutien à toute épreuve

A Saint-André, beaucoup n’ont d’yeux que pour leur chouchoute locale, Edwige Diaz, élue (...) Lire la suite sur 20minutes

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