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Procès de la sextape : Karim Benzema reconnu coupable et condamné à un an avec sursis

Le tribunal a rendu son jugement sur cinq hommes, dont Karim Benzema, accusés d'avoir tenté d’obtenir de l’argent de la part du footballeur Mathieu Valbuena après la découverte d'une vidéo de ses ébats.

La star du football français, Karim Benzema, est reconnue coupable. Poursuivi pour complicité de tentative de chantage dans "l'affaire de la sextape", l'attaquant du Real Madrid - absent des débats - a finalement été condamné ce mercredi à 1 an d'emprisonnement avec sursis et 75.000 euros d'amende par le tribunal correctionnel de Versailles. Il ne lui est reproché aucune motivation pécuniaire, mais il a été poussé par son amitié forte avec Karim Zenati. Le tribunal juge que Karim Benzema ne s'est pas rendu compte du caractère délictueux de ses actes. Ses avocats ont immédiatement annoncé qu'il allait faire appel. "L'appel s'impose car Benzema n'a rien à se reprocher et il sera innocenté", annonce son avocat sur BMFTV.

Au coeur de ce procès, une vidéo intime du footballeur Mathieu Valbuena interceptée six années plus tôt sur son téléphone portable. Et plusieurs intermédiaires qui le contactent et lui proposent de garantir la confidentialité de ces images, moyennant finances.

Un enregistrement accablant

Durant les trois jours d'audiences, les versions des prévenus ont oscillé entre la volonté d'aider le joueur à se sortir de cette impasse et celle de lui soutirer de l'argent. Mais l'enregistrement d'une conversation entre Karim Benzema et son ami d'enfance et intermédiaire dans cette affaire, Karim Zenati, diffusé devant le tribunal a pesé dans la balance. On y entend le rire et les moqueries des deux hommes qui s'appellent juste après que Benzema a parlé à Valbuena à Clairefontaine, centre d'entraînement des Bleus, le 6 octobre 2015.

"Il nous prend pas au sérieux", explique notamment l'attaquant du Real, un signe qu'"il s'inclut dans cette équipe et dans ce projet", selon la procureure. Et le footballeur de poursuivre: "Je lui ai dit: 'Il y a pas de police, pas d’avocat, si tu veux que la vidéo soit détruite, tu vois mon ami. Si tu veux pas, fais ta vie'. Je lui ai dit: 'Tu sais Cissé il a eu la même galère. Il a fait quoi? Il a payé.' Moi si je te dis que j’ai qu’une parole, la vidéo elle sort pas. Après mon ami il prend la relève."

Devoir d'exemplarité

"On n'a jamais dit qu'il était bienveillant (...) mais ce n'est pas une infraction pénale", a répondu Me Antoine Vey, le conseil de Benzema. Lors de sa plaidoirie, il a dénoncé une enquête "à charge" contre son client et un dossier rempli d'"hypothèses et de spéculations" uniquement construit sur le "ressenti" du plaignant.

Le parquet avait de son côté requis 10 mois de prison avec sursis et 75.000 euros d'amende contre Benzema, rappelant le devoir d'exemplarité de la star du Real Madrid, "porteur d'une image, d'espoir, de notoriété et de valeurs morales". Contre les quatre autres prévenus, les procureurs avaient requis des peines allant de 18 mois avec sursis à quatre ans de prison.

Article original publié sur BFMTV.com

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