Procès du 13-Novembre: possible suspension à la reprise en raison du Covid d'Abdeslam

Croquis d'audience montrant l'accusé Salah Abdeslam (d) dans le box de la cour d'assises spéciale au palais de justice de Paris, le 28 septembre 2021 - Benoit PEYRUCQ © 2019 AFP
Croquis d'audience montrant l'accusé Salah Abdeslam (d) dans le box de la cour d'assises spéciale au palais de justice de Paris, le 28 septembre 2021 - Benoit PEYRUCQ © 2019 AFP

Le procès des attentats du 13-Novembre reprendra comme prévu le 4 janvier mais pourrait être suspendu deux jours en raison de la contamination au Covid-19 du principal accusé, Salah Abdeslam, a-t-on appris ce jeudi de source proche du dossier, confirmant une information de France Inter.

Risque de suspension

Le procès doit reprendre le 4 janvier après deux semaines d'interruption et "risque d'être suspendu jusqu'au 6, puis reprendra normalement", selon cette source. Les interrogatoires prévus les 4 et 5 janvier seront reportés à une date ultérieure, a précisé cette source.

Considérant les règles d'isolement actuelles, Salah Abdeslam est en effet censé rester isolé jusqu'au 6, sauf si ces règles changent d'ici cette date. Le prévenu devra de toute façon être retesté avant la reprise du procès.

Plusieurs clusters dans des prisons

Le seul survivant des commandos jihadistes qui ont fait 130 morts et des centaines de blessés à Paris et Saint-Denis en novembre 2015, a été testé positif au Covid-19 le 27 décembre. Il est détenu pendant la durée de l'audience dans la prison de Fleury-Mérogis, au sud de Paris. Plusieurs foyers de contaminations y ont été détectés et un dépistage massif des détenus et du personnel est en cours jusqu'à lundi, selon une source syndicale.

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La cour d'assises spéciale juge depuis le 8 septembre et jusqu'à fin mai 20 accusés, dont 14 présents à l'audience, soupçonnés d'être impliqués à divers degrés dans la préparation des attaques jihadistes les plus meurtrières jamais perpétrées en France.

La pandémie a déjà perturbé des procès en France, à l'instar de celui des attentats de Charlie Hebdo et de l'Hyper Cacher en 2020.

Brièvement interrompue fin septembre après un cas suspect, l'audience avait été suspendue pour de bon le 31 octobre, après trois cas de contamination parmi les accusés. La pause, prévue initialement pour deux semaines, avait finalement duré un mois.

Article original publié sur BFMTV.com