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Les pro-Kremlin privés de Festival de Cannes, mais pas de boycott total pour les cinéastes russes

La 75ème édition du Festival de Cannes s'ouvre ce mardi dans le sud-est de la France avec en toile de fond le spectre de l'invasion russe en Ukraine.

Les partisans du Kremlin déclarés persona non grata

Aucun représentant ou partisan de la ligne officielle du Kremlin n'a été autorisé à fouler le tapis rouge du plus célèbre des festivals de cinéma.

Cannes entend marquer ouvertement son soutien au peuple ukrainien comme l'a rappelé son délégué général, Thierry Frémaux :

"Nous avons publié un communiqué de presse il y a maintenant deux mois, en tout cas au début de la guerre, pour définir une position très précise et très nette, qui est : pas de représentation officielle russe, c'est-à-dire des instances gouvernementales, d'un gouvernement, qui est celui qui fait la guerre en Ukraine (...) On pense qu'il faut quand même, nous, peut-être parce que c'est plus facile, essayer de faire la part des choses entre les Russes qui prennent des risques, résistent à la parole officielle, veulent dénoncer ce qui se passe."

Pas de représentation officielle russe, c'est-à-dire des instances gouvernementales, d'un gouvernement, qui est celui qui fait la guerre en Ukraine.

Le Russe Kirill Serebrennikov, star du Festival

Pas de boycott total donc pour les cinéastes russes, du moins ceux ayant choisi de rompre avec le discours officiel de Moscou.

C'est d'ailleurs le film du Russe Kirill Serebrennikov, bête noire du Kremlin, qui ouvrira ce mercredi la compétition officielle.

Longtemps interdit de sortie de Russie, il vient pour la première fois sur la Croisette où il a déjà été en lice pour la récompense suprême. Il brigue cette fois la Palme d'or avec un long métrage historique centré sur l'épouse du célèbre compositeur Piotr Tchaïkovski.