Prix Nobel de la paix : «La société civile et les gens lambda peuvent influencer les Etats»

Des militants de l'ICAN, portant des masques de Donald Trump et de Kim Jong-un, devant l'ambassade américaine de Berlin, le 13 septembre.

Directeur d'une association membre de l'ICAN, Richard Moyes explique à «Libération» le travail fourni par les associations récompensées ce dimanche par le prestigieux prix. Et les difficultés à convaincre certains pays, dont la France, de lutter contre les armes nucléaires.

La Campagne internationale pour abolir les armes nucléaires (ICAN) sera récompensée ce dimanche par le prix Nobel de la paix pour sa lutte contre l’armement nucléaire dans le monde. L’ICAN a été partie prenante à la négociation du traité d’interdiction des armes nucléaires commencée en mars et approuvée par 122 pays sur 192 en juillet à l’ONU. Mais les détenteurs de la bombe atomique ainsi que des membres de l’OTAN et d’autres pays ont boycotté l’adoption du traité. Ainsi, dans un contexte de tensions croissantes entre Donald Trump et Kim-Jong un, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France ont décidé de ne pas envoyer leurs ambassadeurs mais des adjoints à la cérémonie de remise du prix Nobel qui a lieu à Oslo.

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Richard Moyes, directeur général de l’ONG Article 36, une des dix associations formant le groupe de pilotage de l’ICAN, revient pour Libé sur le travail de la campagne et les enjeux d’une telle récompense.

Quel est le rôle de votre organisation, Article 36, au sein de l’ICAN ?

Article 36 est une organisation à but non lucratif basée au Royaume-Uni. Moi-même et un collègue l’avons lancée en 2011 afin de lutter contre les méfaits des armes et pour la protection des civils à l’échelle internationale. Nous étions, et sommes toujours, une très petite organisation, mais nous avions travaillé ensemble pour développer une campagne internationale contre les armes à sous-munitions qui a abouti à l’accord d’un traité international les interdisant [en 2010, ndlr].

Nous avons été invités à rejoindre l’ICAN en 2012, convaincus que d’autres traités pouvaient être développés pour interdire ces armes inacceptables. L’ICAN a des centaines de (...)

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