Le Prix Nobel 2022 de physique pour le Français Alain Aspect

Le physicien français est récompensé avec John F. Clauser et Anton Zeilinger ce 4 octobre par le comité Nobel pour leurs travaux sur la mécanique quantique.

SCIENCES - Deuxième épisode du millésime 2022. Lundi, c’est le Suédois Svante Pääbo qui a reçu le prix Nobel de Médecine pour « ses découvertes concernant les génomes des hominines éteintes et l’évolution humaine ». Ce mardi 4 octobre, le prix Nobel de physique a été attribué au Français Alain Aspect ainsi qu’à John F. Clauser et Anton Zeilinger pour leurs travaux sur la mécanique quantique.

Décernée par l’Académie suédoise des Sciences, la récompense avait été attribuée l’an dernier à deux experts de la modélisation du changement climatique, l’Américano-Japonais Syukuro Manabe et l’Allemand Klaus Hasselmann ainsi qu’à l’Italien Giorgio Parisi, spécialiste des systèmes physiques complexes.

La physique est le second prix du millésime des Nobel dont les vainqueurs seront annoncés dans les sept prochains jours. Les prochaines récompenses seront décernées selon le planning suivant :

  • Chimie, le mercredi 5 octobre à 11h45

  • Littérature, le jeudi 6 octobre à 13h

  • Paix, le vendredi 7 octobre à 11h

  • Économie, le lundi 10 octobre à 11h45

Dix ans de lauréats en physique

Avant Syukuro Manabe, Klaus Hasselmann et Giorgio Parisi en 2021, voici les lauréats des dix derniers prix de physique :

  • 2021 : Syukuro Manabe (Japon/États-Unis) et Klaus Hasselmann (Allemagne) pour leurs travaux sur la modélisation physique du changement climatique et Giorgio Parisi (Italie) pour ses travaux sur l’interaction du désordre et des fluctuations dans les systèmes physiques de l’échelle atomique à planétaire.

  • 2020 : Roger Penrose (Royaume-Uni), Reinhard Genzel (Allemagne) et Andrea Ghez (États-Unis) pour leurs découvertes sur les « trous noirs » et les secrets de notre galaxie.

  • 2019 : James Peebles (États-Unis/Canada), Michel Mayor (Suisse) et Didier Queloz (Suisse) pour leurs travaux sur le cosmos et la première découverte d’une exoplanète.

  • 2018 : Arthur Ashkin (États-Unis), Gérard Mourou (France) et Donna Strickland (Canada), pour leurs recherches sur les lasers qui ont permis de mettre au point des outils de haute précision utilisés dans l’industrie et la médecine.

  • 2017 : Rainer Weiss, Barry Barish et Kip Thorne (États-Unis), pour l’observation des ondes gravitationnelles qui confirme une prédiction d’Albert Einstein dans sa théorie de la relativité générale.

  • 2016 : David Thouless, Duncan Haldane et Michael Kosterlitz (Grande-Bretagne) sur les isolants topologiques, des matériaux « exotiques » qui permettraient dans un avenir plus ou moins proche de créer des ordinateurs surpuissants.

  • 2015 : Takaaki Kajita (Japon) et Arthur McDonald (Canada) pour avoir établi que les neutrinos, des particules élémentaires, avaient une masse.

  • 2014 : Isamu Akasaki et Hiroshi Amano (Japon) et Shuji Nakamura (USA), inventeurs de la diode électroluminescente (LED).

  • 2013 : François Englert (Belgique) et Peter Higgs (Grande-Bretagne) pour leurs travaux sur le boson de Higgs, une particule élémentaire.

  • 2012 : Serge Haroche (France) et David Wineland (États-Unis) pour leurs recherches en optique quantique qui permettent la création d’ordinateurs surpuissants et d’horloges d’une précision extrême.

Comme le prix d’économie et les autres prix scientifiques, le Nobel de physique souffre d’un déficit en lauréates, mais peu de noms de femmes figuraient parmi les spéculations cette année. Seules quatre femmes ont gagné en physique depuis la création des prix en 1901, la dernière étant l’astrophysicienne américaine Andrea Ghez il y a deux ans.

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