Prix du gaz : la Commission désavouée par la France et l’Espagne

Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a jugé la proposiition de la Commission insuffisante.  - Credit:AHMAD GHARABLI / AFP
Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a jugé la proposiition de la Commission insuffisante. - Credit:AHMAD GHARABLI / AFP

La Commission de Bruxelles fait l'objet d'un désaveu cinglant de la part de l'Espagne et de la France à la veille du conseil Énergie, qui doit se concentrer sur le plafonnement du prix du gaz. Le Premier ministre espagnol n'a pas caché son désarroi en estimant que la proposition, exposée par la commissaire Kadri Simson mardi après-midi, « ne va pas dans la bonne direction » et pourrait même – un comble ! – entraîner une hausse des prix. La France emboîte le pas à l'Espagne et considère que le texte de la Commission est « insuffisant ». « La Commission ne respecte pas le mandat qui lui a été confié lors du dernier Conseil européen », souligne-t-on du côté du cabinet d'Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition écologique.

Kadri Simson a proposé un mécanisme d'intervention d'urgence sur le marché du gaz si deux conditions sont réunies : d'abord, que le prix du kilowattheure dépasse les 275 euros durant deux semaines et que l'écart entre l'indice TTF (qui fixe le prix du gaz par gazoduc) et le prix moyen du marché du GNL soit de 58 euros dix jours de suite. Le dispositif est censé entrer en vigueur au 1er janvier 2023. « Cette double condition est aberrante, le filet de sécurité est très bas, s'insurge-t-on au cabinet d'Agnès Pannier-Runacher. Pour fonctionner, il faudrait imaginer un dérèglement total du marché qui correspondrait à la destruction d'infrastructures. C'est très improbable. » La France mobilise, à nouveau, les 15 pays demandeurs d'un p [...] Lire la suite