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Prix de la France moche 2020 : Alès et Aubenas primés

Saint-Germain-du-Puy (Cher) : prix spécial pour l’ensemble de son "œuvre" (crédits association Paysages de France)
Saint-Germain-du-Puy (Cher) : prix spécial pour l’ensemble de son "œuvre" (crédits association Paysages de France)

L’association Paysages de France a décerné ses prix de la France moche 2020. Quatre villes ont été distinguées pour leur fleurissement... publicitaire.

“Une belle réussite, bravo !” Par ces mots, l’association Paysages de France félicite la ville d’Alès pour son prix du fleurissement publicitaire. Explications ? “Alès a su exploiter une belle perspective qui laissait un peu trop de place aux espaces verts”, écrit l’association. Qui manie donc le second degré pour fustiger l’omniprésence de la publicité sur certains territoires.

Alès (Gard) : prix du fleurissement publicitaire (crédits association Paysages de France)
Alès (Gard) : prix du fleurissement publicitaire (crédits association Paysages de France)

Bas la pub

Les municipalités élues en prennent pour leur grade : “Chaque maire a été félicité pour l'obtention de son prix, en lui signalant toutefois qu'il avait les moyens, au travers du règlement local de publicité, de mettre fin à cette anarchie publicitaire impactant fortement les paysages quotidiens.” Il faut dire que les photos sont éloquentes. Vers Alès (Gard), il semble y avoir plus de panneaux de réclames que d’arbres. Du côté d’Aubenas (Ardèche), qui a reçu le prix de la “mise en valeur” du patrimoine, le château classé aux Monuments historiques est moins visible que la pub.

Aubenas (Ardèche) : prix de la "mise en valeur" du patrimoine (crédits Paysages de France)
Aubenas (Ardèche) : prix de la "mise en valeur" du patrimoine (crédits Paysages de France)

Deux autres villes ont été récompensées. Saint-Jean-de-la-Ruelle (Loiret) a reçu un prix de la (triste) banalité avec sa “prouesse” d’imiter “ce qui se fait… partout.”. Enfin, un prix spécial pour l’ensemble de son “oeuvre” a été remis à Saint-Germain-du-Puy (Cher) : “Le défi n’était pas évident” explique l’association Paysages de France. “Comment rendre invisibles les panneaux de signalisation ? Il est ici relevé haut la main : l’accumulation de panneaux publicitaires, enseignes, poteaux et autres lampadaires les noie parfaitement dans le ‘paysage’. Dommage qu’il subsiste quelques mètres carrés vierges de toute installation”.

Saint-Jean-de-la-Ruelle (Loiret) : prix de la triste banalité (crédits association Paysages de France)
Saint-Jean-de-la-Ruelle (Loiret) : prix de la triste banalité (crédits association Paysages de France)

Le combat ordinaire

Créée en 1992 à Grenoble, l’association Paysages de France a pour objet de “protéger, réhabiliter et valoriser les paysages urbains et non urbains, ces derniers constituant une part essentielle du patrimoine commun de la nation". Elle lutte contre toutes les atteintes au paysage et au cadre de vie et contre toutes les formes de pollution, notamment visuelle, dans les paysages urbains et non urbains. Et décerne donc des prix que personne n’a envie de recevoir.