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Prix des carburants: Castex annonce une "indemnité inflation" de 100 euros pour 38 millions de Français

Le Premier ministre était l'invité du journal de 20h sur TF1 ce jeudi pour annoncer les mesures du gouvernement afin de faire face, entre autres, à la flambée des prix à la pompe.

CONSOMMATION - Le gouvernement a fini par trancher. Pour lutter contre la hausse des prix de l’énergie, le Premier ministre Jean Castex a annoncé ce jeudi 21 octobre une “indemnité d’inflation de 100 euros qui sera versée aux Français qui gagnent moins de 2.000 euros net par mois”, ce qui correspond au salaire médian en France. C’est “une indemnité classe moyenne, pour les gens qui travaillent ou les chômeurs en recherche d’emploi et les retraités”, a-t-il ajouté.

Comment en bénéficier? Les 38 millions de Français concernés “n’auront rien à faire”, a assuré le chef du gouvernement. “Ce sera automatique, les détails seront donnés dans les jours à venir”, a-t-il précisé, expliquant que le système “passera par les entreprises pour les salariés, la MSA pour les agriculteurs, pour les indépendants par l’Urssaf”.

Jean Castex a mis en parallèle ce montant de 100 euros, pour contrecarrer l’inflation en général, à une somme de 80 euros qu’il assimile à la facture, en moyenne, de la hausse des carburants sur l’année (en se basant sur 9 centimes par litre de plus à la pompe sur l’année et une distance moyenne parcourue par les Français de 14.000 kilomètres).

C’est la solution “la plus juste, la plus efficace”, a-t-il estimé, qui s’applique aux automobilistes et aux autres, à ceux qui vont travailler en voiture ou pas.

Une prime versée à partir de décembre

Cette prime sera versée en une seule fois, en décembre pour les salariés, fin janvier pour les agents de la fonction publique, et “un peu plus tard” pour les retraités. “On va faire le maximum pour que ça arrive vite sur les feuilles de paie”, a-t-il encore promis. Le Premier ministre n’a pas mentionné les étudiants.

“Cela coûtera 3,8 milliards d’euros” à l’État, a ajouté le Premier ministre, auxquels il faut soustraire un surcroît de recettes de TVA d’un milliard, a-t-il précisé.

“La préservation du pouvoir d’achat est notre fait conducteur”, a-t-il justifié tout en assurant que la France tiendrait ses engagements en matière de déficit public. Le gouvernement a annoncé “un déficit à 5 %, donc en forte diminution par rapport à 2021, en 2022, nous tiendrons cet objectif”, a-t-il asséné.

Le prix du gaz bloqué toute l’année 2022

Jean Castex devait arbitrer entre un chèque carburant ou une baisse des taxes, les deux pistes sur lesquelles Matignon et Bercy ont travaillé ces derniers jours. Mais cette dernière option n’était pas la piste privilégiée.

Les prix à la pompe ont encore augmenté de 2 centimes la semaine dernière, atteignant des niveaux historiquement hauts à 1,56 euro le litre pour le gazole en moyenne, et 1,62 euro pour l’essence sans-plomb contenant jusqu’à 10% d’éthanol (SP95-E10). Les prix ont dépassé ceux de l’automne 2018, époque où le mouvement des gilets jaunes a démarré.

Jean Castex a également annoncé que le prix du gaz en France sera bloqué “tout le long de l’année 2022”, et non seulement jusqu’à avril 2022, car les experts “nous disent que vraisemblablement la décrue sera plus lente que prévue”.

Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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