Prisons : les détenus radicalisés promis au confinement

A la prison de Fresnes, le 11 janvier.

Cette mesure figure dans un plan de lutte contre la radicalisation présenté vendredi par le Premier ministre, Edouard Philippe, en déplacement dans le Nord.

L’épisode était vite apparu comme l’une des plus rudes épreuves pour l’exécutif depuis son installation. Durant toute la deuxième quinzaine de janvier, un vaste mouvement social avait paralysé les prisons françaises à l’initiative de leurs surveillants. Ces derniers réagissaient à une série d’attaques visant leurs collègues, certaines à l’initiative de détenus islamistes radicaux. C’est une agression survenue le 11 janvier dans l’établissement de Vendin-le-Vieil, dans le Pas-de-Calais, qui avait mis le feu aux poudres. Vendredi, c’est depuis le département voisin du Nord, à Lille, qu’Edouard Philippe a présenté un «Plan national de prévention de la radicalisation». Parmi ses soixante mesures, plusieurs sont censées isoler les prisonniers radicalisés de leurs codétenus.

A terme, «1 500 places vont être créées dans des quartiers étanches, exclusivement dévolus aux détenus radicalisés, dont 450 d’ici la fin de l’année», a annoncé le Premier ministre, alors que la plupart de ces derniers sont, pour l’heure, disséminés parmi leurs codétenus. Sur 72 000 détenus en France, un peu plus de 1 100 sont identifiés comme «radicalisés». Ces quartiers étanches seront répartis dans 78 établissements. Les profils jugés les plus dangereux seront détenus dans trois «quartiers pour détenus violents, qui garantiront une étanchéité totale», a promis Edouard Philippe, annonçant que deux de ces centres seront créés, s’ajoutant à celui de Lille-Annoeullin.

«A la racine»

Le plan anti-radicalisation avait été annoncé dès le mois d’octobre par Emmanuel Macron. Pour relever ce «défi civilisationnel», le chef de l’Etat s’était fait fort d’attaquer le problème «à la racine», évoquant parmi les facteurs de basculement «la grande pauvreté, le délitement des structures familiales, l’affaiblissement de nos structures éducatives, l’absence totale de (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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