Prise d'otages dans une prison en Russie: les assaillants "neutralisés", "des morts" parmi les otages
Les quatre prisonniers qui avaient pris en otage des gardiens dans une prison de la région de Volgograd, dans le sud-ouest de la Russie, ont été "neutralisés" et les otages "libérés", a annoncé vendredi 23 août la Garde nationale.
"Les tireurs d'élite des unités spéciales de la Garde nationale russe dans la région de Volgograd ont neutralisé quatre prisonniers qui avaient pris en otage le personnel de la prison avec quatre tirs précis. Les otages ont été libérés", a-t-elle indiqué sur Telegram.
Quelques minutes plus tard, le gouverneur de la région a quant à lui précisé qu'il y avait "des morts" parmi les otages. "Malheureusement, les actions des criminels ont fait des morts", a affirmé Andreï Botcharov sur Telegram, sans fournir de bilan précis.
Lors d'une commission disciplinaire à la colonie pénitentiaire N°19, "plusieurs détenus ont pris en otage des employés", avait indiqué le service fédéral des prisons (FSIN) plus tôt dans la journée. Andreï Botcharov a indiqué que quatre employés de l'administration pénitentiaire blessés pendant l'attaque avaient été hospitalisés.
Une prise d'otages orchestrée par l'EI?
Cette prison "à régime sévère", c'est-à-dire aux conditions de détention strictes, est située dans la ville de Sourovikino, à environ 120 kilomètres à l'ouest de Volgograd, la capitale régionale.
Des vidéos non authentifiées par l'AFP tendent à accréditer la thèse d'une prise d'otages orchestrée par des sympathisants de l'organisation jihadiste État islamique (EI).
Une première vidéo diffusée par plusieurs médias russes montre une pièce au sol couvert de sang. On y voit quatre hommes en treillis, couchés et ensanglantés, certains apparemment inanimés, et au moins deux autres hommes filmés debout par un troisième individu qui s'exprime en arabe. Puis ce dernier revendique, en russe, leur appartenance à l'EI.
Sur cette vidéo de 46 secondes, l'un des hommes tient un couteau d'une main et, de l'autre, un des gardiens présumés par le cou. Une autre vidéo montre quant à elle quatre agresseurs présumés, dont au moins deux tiennent un couteau, l'un d'entre eux arborant aussi ce qui semble être un drapeau de l'EI.